Le Courrier des Yvelines (Poissy)
L’osmothèque conserve 4 000 parfums
C’est un lieu unique au monde. L’osmothèque, installée à Versailles il y a près de 27 ans, est une véritable caverne d’alibaba pour tous les amateurs de parfums. Ce conservatoire possède dans ses murs, et surtout dans sa cave, près de 4 000 parfums.
Sauvegarder et faire connaître
Si la vocation initiale de l’osmothèque est de garder ces fragrances, elle tend aussi à transmettre les connaissances de cette profession peu connue. Ainsi, chaque année, 100 conférences sont données sur les grandes heures de la parfumerie (voir en pratique). « À cette occasion, nous sortons de la cave - où les flacons sont conservés à l’abri de la lumière et à une température optimale - des parfums uniques. Les gens peuvent alors respirer des odeurs qu’ils pensaient disparues. Sentir à nouveau le parfum de sa grand-mère provoque souvent une émotion olfactive très forte », explique Anne-cécile Pouant, la responsable du site. Qui ne fonctionne qu’avec trois permanents et des bénévoles.
Installée dans les locaux de L’ISIPCA, école de l’industrie du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire, l’osmothèque est aussi partenaire de l’université Versailles-saintquentin. « Nous travaillons avec eux pour pérenniser notre approvisionnement en matières premières. L’université a, notamment, recréé pour nous les premiers muscs nitrés, d’avant 1900 », détaille Anne-cécile Pouant.
Une idée anime aujourd’hui permanents et bénévoles : faire de l’osmothèque une véritable ambassade de la parfumerie française. « L’âge d’or de la parfumerie c’est 1900-1950 et c’était en France, alors soyons-en fiers ! »