Le champion de fullcontact perd le contrôle

Parfois un simple contrôle de police peut partir en torche comme un parachute. Lorsque le 13 mars dernier, Mohamed se fait contrôler par la police à deux pas de son domicile dans le quartier des Fleurs à Carrières-sous-poissy, c’est au départ un stop grillé. Les policiers demandent les papiers. Il manque le permis de conduire qui a été annulé. Mohamed, un solide gaillard, sort calmement de son monospace. « Le contrôle se passait bien. Je leur ai demandé de ne pas me menotter devant ma famille, mes voisins. Quand j’ai vu les policiers photographier mon véhicule, je n’ai pas compris », explique le chauffard qui perd son sang-froid.

L’homme explique au tribunal qu’il a été champion de fullcontact en Algérie. On comprend mieux qu’il a fallu pas moins de cinq policiers arrivés en renfort pour calmer le sportif qui venait de perdre son sang-froid. « Vous repoussiez les policiers qui tentaient de vous menotter. Ils vous ont même fait un étranglement pour vous mener au sol. » « C’est la première fois que cela m’arrive », reconnaît le prévenu. « Il a cherché à toucher les parties intimes d’un des policiers. Il y a dans cette affaire des menaces et une rébellion », a indiqué la procureure de la République qui a requis 8 mois de prison ferme. Les juges l’ont suivie. Mohamed a dû s’acquitter d’une amende de 800 € et de 300 € à chacun des trois policiers menacés.