Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Pas de hausse des taux et 5 M € dédiés à l’investisse­ment

Le budget de la commune de Verneuil-sur-seine sera voté en conseil municipal le mois prochain. Le maire et son premier adjoint ont présenté les orientatio­ns pour 2017, notamment le maintien des taux d’imposition et un niveau d’investisse­ment soutenu.

- T.R.

Des aides à la baisse

Les aides de l’état à la commune ne cessent de diminuer depuis 2014. Pierre-claude Dessaignes, premier adjoint délégué aux finances, avance une perte cumulée de près de 11 millions d’euros d’ici 2020. « Cela comprend à la fois la dotation globale de fonctionne­ment et le fonds départemen­tal de péréquatio­n de la taxe profession­nelle. » Quant au ralentisse­ment de la baisse des aides, elle s’annonce toute relative puisque la loi de finances prévoit de réduire l’enveloppe nationale d’économies pour le bloc communal de 28 milliards à 27 milliards, soit seulement un milliard de moins. « On est loin de la baisse de 50 % annoncée », souligne le maire Philippe Tautou. Et la baisse pourrait se poursuivre malgré le changement de président de la République. « Certains parlent de 10 milliards d’euros sur cinq ans. Si cela se confirmait, cela poserait de véritables problèmes pour les communes. »

La Ville est également face à une incertitud­e : « Le nombre de communes bénéficiai­res de la dotation de solidarité urbaine diminue et on ne sait pas si Verneuil continuera à la percevoir. Cela représente tout de même 200 000 €, soit un point de taxe foncière. »

Pas de hausse des taux d’imposition

Hormis l’intégratio­n des 3,5 % de la taxe d’habitation de l’ancienne communauté d’agglomérat­ion des Deux Rives de Seine, l’an dernier, les taux communaux d’imposition n’ont pas évolué depuis 2002. Pierreclau­de Dessaignes s’en félicite et souhaite « battre le record de stabilité fiscale ». Cette année encore, nous proposons de maintenir les taux : 22,94 % (taxe sur le foncier bâti), 18,78 % (taxe d’habitation), 112,06 % (taxe sur le foncier non bâti). « En fin d’année, on fera le point sur la nécessité ou non d’augmenter les taux en 2018, pour l’heure nous n’en savons rien. »

Le maire appelle les concitoyen­s à la vigilance : une augmentati­on de la somme à payer a de fortes chances d’être liée à un changement de situation personnell­e : agrandisse­ment de la maison, plus d’enfant à charge, etc. « La commune vote les taux, mais l’état décide de l’augmentati­on des bases d’imposition », rappelle-t-il. Il est certain que les impôts ne baisseront jamais car chacun d’entre nous paie ce que nous devons à la commune mais également aux syndicats et au Départemen­t. Quand le Départemen­t décide d’augmenter de 66 % sa part, le maire de Verneuil n’y peut pas grand-chose. »

Nouvelle baisse des charges salariales

« Nous avons engagé des actions pour contenir les frais généraux et la masse salariale. » L’adjoint aux finances explique que les charges à caractère général atteindron­t un niveau inférieur à celui de 2006 : soit moins de 3,7 millions d’euros. Quant aux charges de personnel, elles diminuent pour la troisième année consécutiv­e : 9,3 millions d’euros en 2017 contre 9,7 en 2015. « En quatre ans, nous avons diminué les dépenses de 400 000 € et ce malgré l’augmentati­on de 300 000 € entre 2015 et 2016, imposée par l’évolution mécanique des charges salariales. » La Ville compte environ 250 agents. « Nous poursuivon­s cette action de maîtrise des charges de personnel sans modifier les prestation­s à la population. À l’avenir, il n’est toutefois pas impossible que soyons contraints de revenir sur telle ou telle prestation, les facturer le cas échéant, voire les supprimer lorsqu’elles ne sont pas jugées essentiell­es. Mais, pour le moment, nous n’en sommes pas là. »

Endettemen­t raisonnabl­e

« La situation laissée par nos prédécesse­urs s’est traduite par une crête de dette de 13,8 millions d’euros, déplore Pierre-claude Dessaignes. Aujourd’hui, nous atteignons 6 millions d’euros. Cela représente un encours par habitant de seulement 400 €, là où la moyenne dans les communes de même strate s’élève à 1 000 € par habitant. »

 ?? ©OPB Architectu­re ?? En haut : les travaux de l’hôtel de ville débuteront cet été. En bas : l’école de musique au Champclos sera réhabilité­e. En bas à droite : Pierre-claude Dessaignes, 1er adjoint délégué aux finances.
©OPB Architectu­re En haut : les travaux de l’hôtel de ville débuteront cet été. En bas : l’école de musique au Champclos sera réhabilité­e. En bas à droite : Pierre-claude Dessaignes, 1er adjoint délégué aux finances.

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