Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Ancien du PSG, Kévin va défier son club formateur
« Je ne pouvais pas rêver mieux comme affiche. Celuilà, c’est mon match ! » Depuis l’annonce du tirage des quarts de finale de coupe de France, Kévin Schur est sur son petit nuage. Le joueur d’avranches (National), originaire de Saintgermain-en-laye, va en effet avoir l’immense privilège de défier le Paris Saint-germain (Ligue 1), le mercredi 5 avril, pour une place dans le dernier carré.
Dix ans au club parisien
Un adversaire qui n’est autre que « le club de coeur » de ce milieu offensif formé pendant une dizaine d’années au sein même des équipes de jeunes du PSG. « Ça va être un match particulier pour moi même si je ne connais plus personne là-bas à part le kiné qui était déjà là quand j’étais au centre de préformation », explique Kévin dont la résidence familiale se trouvait à seulement quelques centaines de mètres du Camp des Loges qu’il a arpenté en long, en large et en travers durant toute son enfance.
À l’époque de ses années sous le maillot parisien, ses partenaires se nommaient Mamadou Sakho ou Brice Dja Djédjé. Eux ont eu le droit de poursuivre leur cursus dans la forêt de Saint-germain. Pas Kévin, prié de trouver un autre club. « En sortant du PSG, je savais que ça allait être compliqué pour percer mais je n’ai rien voulu lâcher. J’ai continué à travailler même si c’est très difficile de se faire sa place en région parisienne. Tout est basé sur le physique », déplore celui qui s’est retrouvé ensuite à jouer à Versailles (DH) et au Chesnay (DSR).
Passé par Versailles et Le Chesnay
Son envol, ce garçon, issu d’une famille de trois enfants tous passionnés par le ballon rond, l’a pris en partant durant l’été 2012 en province à Alençon (DH). « J’ai saisi ma chance et ça a été un tremplin pour aller voir plus haut », raconte celui qui avait bouclé sa saison en Normandie avec 18 buts et 11 passes décisives au compteur. Des stats qui ont attiré en 2013 l’oeil d’avranches, à l’époque en CFA et désormais en National (3e division) depuis 2014.
S’il est amené à jouer mercredi soir contre son club formateur, le Saint-germanois de 26 ans se dit prêt à aller au charbon contre des joueurs qu’il admire comme l’italien Marco Verratti. « J’aime bien aussi Cavani mais celui qui m’impressionne le plus, c’est Rabiot par rapport à ce qu’il fait à son âge, glisse-til. Ça fait bizarre de se dire qu’on va jouer contre eux alors qu’on a l’habitude de les voir à la télé. Nos chances sont minces mais ça reste un match de coupe. »