Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Chez les Murez, c’est l’amérique (du Sud)
Fabien-médéric Murez affiche une belle boutique en plein centre-ville de Chatou. Lorsque vous poussez la porte, les effluves de chocolat bousculent vos sens. « En 2011, j’ai repris l’affaire que tenait mon père depuis 1977. Ma devise c’est de fabriquer tout sur place. Je me fournis auprès de la chocolaterie du Pecq. J’ai un peu de fèves qui proviennent d’afrique, notamment de Côte d’ivoire mais je préfère l’amérique du Sud et principalement l’équateur. 70 % de mes chocolats ont pour matière première d’origine ce pays. »
Comme tous les artisans chocolatiers, Fabien-médéric reconnaît que le chocolat noir est davantage vendu à Noël. À Pâques, les enfants préfèrent le chocolat au lait qui est plus sucré. « À Pâques, les oeufs, les cloches ainsi que les lapins sont incontournables. Pourtant, nous avons voulu créer un oeuf original avec une jolie fleur qui sort de la coquille. Tout se mange, bien sûr. Il y a aussi des cartes en chocolat ainsi que des boîtes d’oeufs décorés. »
Selon Fabien-médéric Murez, l’évolution est évidente : « Les clients viennent nous voir en dehors des deux grands moments, Pâques qui représente près de 30 % des ventes de chocolat et Noël. Ils viennent nous acheter du chocolat pour des petits cadeaux ou pour en offrir à leurs convives à la fin du repas. C’est toujours très apprécié. » Selon le spécialiste, la clientèle est prête à mettre plus cher dans un ballotin pour acheter la qualité. « Nous voyons également une clientèle qui rajeunit. » Chez le neveu de l’ancien maire, Christian Murez, qui fait partie des rares chocolatiers des Yvelines inscrits sur le blog « Les Croqueurs de chocolat », les ganaches avec des fèves du Venezuela et de Colombie constituent une valeur sûre pour les adultes avec un chocolat charpenté et quelque peu amer.