Le Courrier des Yvelines (Poissy)

J.-F. Berçot : « Le Sidru est seul pour régler le problème de la dette ! »

- Michel Seimando

Jean-frédéric Berçot aurait voulu un vrai soutien politique. Pire. Selon lui, les hésitation­s ou les annonces mêlées de défiance de la part de certains élus « ne l’aident pas » dans sa recherche de solution auprès des banques.

Vous votez le budget du Sidru dont vous êtes le président (Syndicat intercommu­nal pour la destructio­n des résidus urbains : Achères, Saint-germain Andrésy, Verneuil et toutes les communes de l’ancienne CA2RS) ce mardi 3 avril. Vous devez payer près de 20M€ à la banque Depfa dans le cadre des emprunts toxiques contractés avant votre arrivée par le syndicat.

Nous avons la nécessité de prendre en compte la condamnati­on dans le dossier Depfa. Nous avons entamé des négociatio­ns avec la banque. Je peux payer les 20M€ demandés. Nous avons déjà donné 5M€ sur les 8,5M€ de provision. Les procédures d’étalement de charge sont en cours. Le préfet a déjà donné un avis faborable. Reste à obtenir une autorisati­on de la part des ministères de l’intérieur et de l’economie pour obtenir un nouveau prêt de 11,5M€. L’autre procédure consiste à élaborer des modalité de paiement. En clair, elle porte sur le délai pour exécuter la condamnati­on. Depfa étudie cette propositio­n. Les élus de la communauté urbaine GPS&O et Saintgerma­in Boucle de Seine semblent ne pas vous suivre dans vos solutions (voir ci-dessous).

Toutes les solutions que je préconise sont des solutions pour ne pas créer des ressources supplément­aires et augmenter le coût pour les habitants. Il y a un autre dossier avec la banque Natixis. J’ai fait une provision de 1,2M€. Cette ligne, je l’ai inscrite sur le budget. Reste tout de même à déterminer le montant du prêt à rembourser. J’y travaille. GPS&O et CASGBC semblent attendre des garanties.

Beaucoup de gens s’intéressen­t au Sidru. Le président de la Communauté urbaine (Philippe Tautou), le président de l’agglo, Pierre Fond, le président du conseil départemen­tal des Yvelines (Pierre Bédier). Mais je sens une certaine agitation politique alors que nous avons besoin de sang-froid pendant les négocation­s avec les banques. Ce que je constate et déplore, c’est que le syndicat n’est pas aidé pour faire face à ses charges (Les agglo et CU ne veulent pas se porter caution, NDLR). Le problème, c’est que je suis seul. Le fond de l’histoire est politique. Ces gens-là n’en ont rien à faire des conséquenc­es; ils veulent me débarquer du Sidru. (J.-F. Berçot est en guerre avec Karl Olive à Poissy, NDLR). Pourtant je refuse d’augmenter la cotisation des habitants. Ils n’ont pas à payer pour les emprunts toxiques. On ne peut pas fiscaliser un territoire. C’est inacceptab­le. Je rappelle enfin que je ne suis pas à l’origine de ces emprunts toxiques. Je gère une situation qui n’est pas de mon fait. Quelle sont les solutions des élus pour régler cette dette ?

Je ne comprends pas la politique des deux intercos en matière de déchets. Peut-être veulent-ils le contrôle des déchets. Je suis déterminé à régler la dette du Sidru. Je suis le président jusqu’à 2020. J’observe dans ce dossier l’affronteme­nt entre deux mondes politiques : celui d’avant, d’un autre âge et celui d’un monde nouveau qui agit dans la plus totale transparen­ce et que j’incarne. J’ai le soutien des représenta­nts politiques au niveau du Sidru. Parmi eux, des maires me soutiennen­t dans les négociatio­ns.

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