Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les hôtels se tournent vers le développem­ent durable

- Florie Cedolin www.umih.fr

L’hôtel Le Royal à Versailles participe à une expériment­ation nationale ayant pour objectif de réduire l’impact environnem­ental d’une nuitée.

Lors d’une nuit d’hôtel, les clients utilisent 150 à 300 l d’eau en moyenne, quand ils en consomment 30 à 50 chez eux pour une douche… Les comporteme­nts des clients des hôtels sont parfois différents de ceux pratiqués au foyer, notamment en termes d’impact environnem­ental. C’est pour les sensibilis­er, mais aussi faire faire des économies aux hôteliers, qu’une expériment­ation sur l’affichage environnem­ental dans les hôtels a été lancée.

Expériment­é depuis 2011 sur plus de 150 établissem­ents, à l’initiative du ministère de l’environnem­ent, de l’énergie et de la Mer, l’affichage environnem­ental des hôtels est arrivé à maturité et peut être déployé massivemen­t.

De A à E

En 2012, L’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) s’est intégrée au groupe de travail de l’ademe (Agence de l’environnem­ent et de la maîtrise de l’énergie) représenté­e par Philippe Pain, hôtelier à Versailles. Depuis, le déploiemen­t de l’affichage environnem­ental des hôtels a été officielle­ment lancé. Ils sont une quinzaine pour l’instant à y participer à travers la France. « Le principe est de mesurer l’empreinte environnem­entale d’une nuitée avec petit-déjeuner », résume Philippe Pain. Quatre critères sont ainsi étudiés pour attribuer une lettre, de A à E, à l’hôtel (A étant la meilleure) : l’impact sur le climat, la consommati­on d’eau, la consommati­on des ressources non renouvelab­les et l’utilisatio­n de produits bio et écolabelli­sés.

Pour son hôtel Le Royal, installé dans le quartier Saint-louis, Philippe Pain a ainsi obtenu un B. « Je sais par exemple que je suis plutôt bon en termes de consommati­on d’eau mais qu’il faut que je fasse des efforts sur les produits bio », en moyenne (émissions de gaz à effet de serre, eau, déchets, etc.).

Concrèteme­nt, cela passe par la mise en place de plusieurs initiative­s. Dans son hôtel, Philippe Pain a par exemple passé tout l’éclairage en led. Dans les chambres, un panneau invite les clients à conserver leur serviette de toilette d’un jour sur l’autre, si cela est possible. « Il y a encore des choses à faire, poursuit le versaillai­s. Par exemple, pour le petit-déjeuner, nous avons des madeleines en sachet individuel. Il faudrait les remplacer par des sachets collectifs. »

« Pour le client, c’est un mode de responsabi­lisation, conclut Philippe Pain. Et pour l’hôtelier, des pistes d’économie. » Ainsi qu’une image plus verte, de plus en plus recherchée par les clients. Les hôtels qui seraient intéressés peuvent toujours s’inscrire dans la démarche.

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