Le Courrier des Yvelines (Poissy)
PSG : les premiers aménagements dévoilés
Un protocole d’accord sur le futur site d’entraînement des Terrasses de Poncy et fixant les obligations du PSG, de la ville de Poissy et du Département, a été adopté en conseil municipal. L’occasion de faire le point sur les premiers aménagements attendus
« Un projet à 350 millions d’euros, c’est l’équivalent de sept années de budget de fonctionnement de la ville de Poissy, ce n’est pas rien! » Karl Olive, maire de Poissy, veut mettre un terme aux discours de certains, notamment des élus de l’opposition municipale, qui mettent en doute la réalité du projet d’installation du centre d’entraînement et de formation de football et de handball du PSG sur les Terrasses de Poncy.
L’édile insiste sur le fait que la quasi-totalité des terrains sont propriété du PSG et que le reste est en passe de le devenir. « Le sous-préfet de Saint-germainen-laye supervise au nom de l’état ce dossier.» Des réunions techniques ont lieu régulièrement avec les différents acteurs, en premier lieu des représentants du PSG. C’est d’ailleurs dans le cadre de ces réunions que des premiers éléments concrets ont été dévoilés.
L’architecte aurait été choisi, son nom devrait être communiqué au plus tard d’ici la fin du mois de mai. À la même période, le projet sera entièrement finalisé et il sera présenté, à compter du mois de juin, au public, dans le cadre d’une grande phase de concertation qui se prolongera jusqu’en septembre.
Le PSG envisagerait même de faire appel à la Commission nationale du débat public, cellelà même qui encadre depuis le début et avec un certain succès, la concertation au sujet du projet de Port Seine métropole ouest à Achères, porté par Ports de Paris.
Réunions publiques à compter de juin
« Des réunions publiques seront organisées à Poissy, je ne doute pas que tous les Pisciacais auront intérêt à participer à cette consultation. » Le maire souhaite par ailleurs que les habitants de La Maladrerie, La Bidonnière et Béthemont qui manifestent des inquiétudes « que je peux comprendre », soient directement associés aux réunions techniques. « J’en ai parlé au sous-préfet et aux représentants du PSG, ils sont d’accord pour qu’un représentant des habitants puisse assister à ces réunions. » Il ajoute : « Depuis 2014, je n’ai jamais eu une seule difficulté concernant des projets immobiliers car nous sommes systématiquement partis du terrain. Le PSG a intégré cette donne. »
Une réunion de quartier était organisée lundi dernier, à l’initiative de la municipalité, pour permettre au PSG, via un représentant d’entendre les questionnements des habitants des trois hameaux concernés par le projet. À cette occasion, un plan a été dévoilé (cf ci-dessus). Il présente les grandes lignes de l’aménagement des 75 hectares.
Zones tampon avec les habitants
Le stade de 5000 places (dédié aux matchs des féminines exclusivement et non pas à ceux de l’équipe fanion masculine qui restent au Parc des Princes) ainsi que son parking adjacent (de 5000 places) seront localisés à l’extrémité nord-ouest du site, entre le rond-point de la Coudraie sur la RN13 et l’échangeur de l’a13. Dans le même périmètre, probablement dans l’enceinte même du futur stade, 1000 m2 de commerces de produits dérivés sont prévus.
Des espaces verts serviront de « zones tampon » entre les habitations de la Bidonnière et la zone du stade, d’une part et la zone dédiée aux joueurs professionnels, d’autre part (voir plan). L’idée est de prévenir les nuisances de voisinage aussi bien pour les habitants que pour les joueurs et joueuses.
Nouveau rond-point sur la D30
La zone d’entraînement réservée aux joueurs pros sera située à l’exact opposé de la zone du stade : au sud-est du site, le long de la RD 30 en direction d’aigremont. Le Département financera d’ailleurs l’aménagement d’un rond-point sur cette départementale. Il permettra à la fois d’apaiser la vitesse de circulation et de desservir la zone des joueurs professionnels, zone qui sera évidemment sécurisée.
« Au total, le PSG prévoit 40 000 m2 de surface bâtie et 20 hectares d’espaces extérieurs aménagés », ce qui inclut notamment les quatorze terrains de football. Tout le long de la RN13, entre le rond-pont du centre de secours et celui de La Coudraie, « ce sont des réserves foncières, ce qui veut dire que le PSG ne touchera pas à l’environnement du hameau de La Maladrerie, avec notamment la chapelle classée. » Et, selon le maire, le PSG n’est pas intéressé par les terrains situés plus au sud, en direction de l’a13. Terrains agricoles où se trouve notamment une ferme.
Sous réserve de changement, les fouilles archéologiques se dérouleraient en septembre, les deux permis de construire (pour la zone stade et le centre d’entraînement) seraient déposés en novembre. les travaux démarreraient à l’été 2018 pour une livraison un an plus tard. « Ils prévoient de mobiliser mille personnes sur le chantier, c’est pour ça que cela va aller aussi vite », conclut le maire.