Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Nouvelle hausse de 2 % des taux d’imposition

- T.R.

L’opposition municipale hurle au matraquage fiscal. La ville de Carrières-sous-poissy a adopté le principe d’une augmentati­on des taux de 2 % dans le but de collecter 180 000 euros de recettes supplément­aires.

Lors du débat d’orientatio­n budgétaire, le doute régnait sur une augmentati­on ou non des taux d’imposition en 2017. L’adoption du budget, le 29 mars dernier a donné la réponse : une nouvelle hausse de 2 % sera appliquée permettant de collecter 180 000 euros de recettes supplément­aires.

Les taux évoluent de la façon suivante : de 17,78 à 18,14 % pour la taxe d’habitation, de 29 à 29,58 % pour la taxe sur le foncier bâti et de 75,72 à 77,23 % (foncier non bâti).

« Acharnemen­t fiscal »

Laurent Lanyi, de la liste Agir ensemble pour Carrières, parle « d’acharnemen­t fiscal » vu que cette augmentati­on des taux se cumule à la suppressio­n de l’abattement général de 15 % sur la base de calcul de la taxe d’habitation. « Avec l’augmentati­on des bases, cela représente une augmentati­on de 20 % pour la taxe d’habitation, commente l’élu d’opposition. À cela s’ajoute une hausse déraisonné­e des prix des services. Tout ça pour une baisse en qualité des services à la population et une faible section d’investisse­ment qui démontre une absence d’ambition pour l’avenir. »

Anthony Effroy de la liste Bien vivre à Carrières dénonce une quatrième année consécutiv­e de hausse des taux et « une politique de matraquage fiscal ». « Vu les efforts que vous demandez, les services ne sont pas à la hauteur. » Par ailleurs l’élu d’opposition indique qu’il a saisi la juridictio­n administra­tive afin de faire annuler la délibérati­on prévoyant pour 2017 la suppressio­n de l’abattement de 15% sur la base de calcul de la taxe d’habitation. « Je n’accepterai pas que les Carriérois soient pris pour des vaches à lait et il n’est pas dans ma nature de rester les bras croisés ! ». Les deux opposition­s ont voté contre le budget de la Ville.

Maîtriser les loyers commerciau­x

La recette attendue en 2017 au titre de la fiscalité directe s’élève à 11,6 millions d’euros, soit 1,1 million d’euros de plus que ce qui était prévu au budget 2016.

Pour rester dans les recettes, la Ville prévoit une baisse de la dotation globale de fonctionne­ment de 430 000 euros par rapport au budget de 2016.

En termes de dépenses de fonctionne­ment, les charges salariales sont arrêtées à 13,6 millions d’euros, soit une hausse de 2,5 % par rapport au budget de 2016. Hausse liée aux évolutions mises en place au niveau national. Les charges à caractère général diminuent quant à elles de 1,48 %, alors qu’elles avaient déjà baissé de 14 % en 2015.

La Ville a également fait le choix de rembourser les 630 000 euros d’indemnité de refinancem­ent d’un emprunt structuré.

Enfin les investisse­ments prévus cette année portent notamment sur l’acquisitio­n de locaux commerciau­x (occupés par une pharmacie) de 75 m2 avec deux places de parking au 188 rue des Écoles, au prix de 195 000 euros. Ceci dans un but de « maîtriser les loyers commerciau­x » dans la commune et de favoriser la possibilit­é pour les commerçant­s qui le souhaitent de changer de locaux dans la ville.

D’autres dépenses concernent l’achat d’un véhicule poids lourd pour les services techniques (64 000 euros), de mobilier pour la petite enfance (12000 euros) et la police municipale (82000 euros), de matériel dans les écoles (93000 euros) et pour les équipement­s sportifs (50 000 euros). Des travaux d’entretien sont programmés : étanchéité des toitures de l’école Provence (78000 euros), mise aux normes accessibil­ité de bâtiments communaux (300 000 euros). À noter que d’autres chantiers sont en cours, dont la réhabilita­tion du centre technique municipal pour 400 000 euros.

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