L’hôpital s’est refait une beauté

Dans le cadre d’un défi solidaire, la Fondation Positive Planet avait choisi, samedi 1er avril, d’investir le centre hospitalier de Poissy. Objectif : réaliser quelques travaux d’embellissement.

Un petit coup de jeune n’est jamais pour déplaire. Voici un moment que le centre hospitalier de Poissy nécessitait un rafraîchissement. Salué pour ses spécialités médicales, montré du doigt pour sa vétusté, l’établissement a bénéficié de quelques coups de pinceau salvateurs, grâce à la Fondation Positive Planet. Près de 80 bénévoles se sont succédé dès l’aube pour venir égayer certains espaces jusqu’ici tristounets. Au programme : fresques décoratives et peintures de rénovation sur les murs des escaliers du bâtiment principal jusqu’aux couloirs du service maternité. « C’est un endroit qui répondait au défi solidaire que je devais réaliser, se réjouit Hajer Mojani, la responsable de l’antenne pisciacaise de Positive Planet. J’ai pu mobiliser un maximum de personnes pour apporter une touche personnelle à cet endroit. »

« Aider en retour »

Créée en 1998 pour lutter contre l’exclusion sociale, Positive Planet, reconnue d’utilité publique en 2012, tente de favoriser la réussite des entrepreneurs des quartiers prioritaires. Après Marseille et Lyon, l’opération de Poissy précédait celle du Havre et le banquet solidaire à l’égard des migrants le 6 avril, porte de la Chapelle à Paris. « Nous voulons démontrer que la banlieue n’est pas seulement le lieu de la violence. La majorité de ses habitants agit et entreprend pour résoudre les problèmes de notre temps. Notre idée c’est que ceux qui sont aidés pour créer leur entreprise aident en retour en participant à ce genre d’action. Rien ne rend plus heureux que d’être utile. C’est le coeur d’une société réussie », parie Jacques Attali, président de Positive Planet, arrivé sur les lieux sur les coups de 17h. Au moment où Karl Olive, le maire LR de Poissy, félicitait lui aussi les acteurs « pour leur engagement et leur solidarité ».

En attendant 2020

Une action collective à laquelle ont participé des collégiens, des jeunes créateurs d’entreprise ainsi que des cadres de santé. Sous le regard attentif de l’architecte d’intérieur Houda Dahmouch qui témoigne : «L’idée, c’était de se rapprocher du thème de la nature et de l’apaisement par des couleurs pastel plutôt neutres et pas trop flashy. Nous avons réalisé des graphismes abstraits type Matisse. » Une gaieté notamment saluée par Sandrine Guilbaut, cadre de santé de l’unité Kangourou qui a elle-même tenu à participer à l’opération : « Ce sont des touches de couleur pour toutes les familles qui vivent souvent des hospitalisations longues. C’est plus agréable. La GHR (service des grossesses à haut risque) notamment en avait bien besoin. » Dans l’attente d’un nouveau pôle ultramoderne à l’horizon 2020.