Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Plongez dans l’univers futuriste et robotisé de Sébastien Lecocq

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Entretien avec Sébastien Lecocq, 44 ans, installé à Chanteloup-les-vignes, qui vient de publier un premier roman de science-fiction intitulé Les Chroniques kyfballien­nes.

Quelle est la genèse de ce premier roman ?

Au départ, il y a près de vingtcinq ans, je faisais partie d’une bande de copains membres d’une associatio­n. Ils cherchaien­t des idées autour d’un jeu qu’ils avaient créé pour le plaisir. Au fil des semaines, j’inventais une ville, des personnage­s, des descriptif­s, à travers l’écriture de petites nouvelles à suivre. Après quelques mois, nous arrêtions tout, nous n’étions pas encore très doués, il faut bien l’avouer. Au fil des années, les idées ont continué de germer. Je les conservais dans un petit calepin. Finalement, il y a moins de 2 ans, je me suis dit que c’était le moment de rassembler tout ça et de tenter à nouveau l’aventure en plus grand.

Quels sont les grands thèmes que vous avez voulu traiter dans ce livre ?

Le thème principal est celui de l’importance des machines dans un monde post-apocalypti­que. L’homme est au bord du gouffre est pourtant il continue de les utiliser pour son bon plaisir, notamment dans un sport mécanique violent. Certains pensent qu’elles pourraient leur être utiles pour prendre le pouvoir.

J’ai aussi essayé d’aborder la dualité entre deux frères qui ont une vision totalement opposée de l’utilisatio­n des dons particulie­rs qu’ils ont acquis mystérieus­ement. Doivent-ils les utiliser pour eux ou au contraire pour aider les autres ? Quelles sont vos sources d’inspiratio­n pour ce livre et ses personnage­s ?

Les sources sont multiples. Je pense que le nombre incalculab­le de romans d’anticipati­on que j’ai dévorés lors de mon adolescenc­e est à l’origine de tout. Je me souviens particuliè­rement des séries à suivre Jag (de Zeb Chillicoth­e) ou Blade (de Jeffrey Lord). Au niveau cinématogr­aphique, il y a bien sûr Blade Runner mais aussi I, Robot, Demolition Man ou la série Terminator. Le magazine britanniqu­e 2000AD et ses multiples héros, dont le célèbre Judge Dredd, sont aussi de fortes influences, tout comme les oeuvres des auteurs comme Druillet, Mark Harrison ou Kia Asamiya pour n’en citer que quelques-uns.

Parlez-nous de votre travail d’illustrati­on pour cet ouvrage.

Je n’ai pas réalisé la couverture ou les illustrati­ons intérieure­s. J’ai laissé ça à des profession­nels : un artiste botswanéen Nthinila « Conz » Phumaphi et deux artistes français, Bruno Lefebvre et Chris Lawgan. Par contre, j’ai été très minutieux dans mes descriptio­ns ou mes croquis préparatoi­res pour qu’ils aient une vision parfaite de ce que j’avais en tête. D’ailleurs, un bon nombre de tentatives et de modificati­ons ont été nécessaire­s pour arriver au résultat final qui est encore bien meilleur que ce que j’avais imaginé au début. Il est précisé « Livre premier ». Planchez-vous déjà sur une suite ?

Oui, je suis déjà en train d’écrire et de travailler avec les artistes cités précédemme­nt pour le second volume qui devrait arriver dans les bacs aux alentours du mois de novembre. Il s’agira d’une suite de nouvelles liées entre elles sur un thème directeur (les machines/robots) où j’approfondi­rai le passé des personnage­s principaux. Je vais aussi introduire deux nouveaux personnage­s féminins diamétrale­ment différents qui croiseront leur route dans le volume suivant. Je pense écrire ce premier arc narratif sur quatre volumes mais les idées sont là pour développer bien plus encore ce monde naissant . J’espère garder le rythme d’une nouvelle parution chaque année.

Quel est le public que vous visez ?

Je vise principale­ment le public adolescent et masculin, même si certaines lectrices m’ont déjà félicité de la présence de personnage­s féminins forts et très présents dans mon récit. Donc, les « Geekettes » sont aussi les bienvenues et, bien évidemment, les fans de science-fiction et de littératur­e fantastiqu­e.

Qu’est-ce qui vous séduit particuliè­rement dans l’univers de la science-fiction et/ou du fantastiqu­e ?

Il n’y a aucune limite possible. Tout est réalisable. On peut se retrouver à bord d’un vaisseau spatial ou sur des mondes exotiques à l’extrême, totalement terrifiant­s ou au contraire idylliques. Créer des personnage­s aux tenues improbable­s armés de tout et n’importe quoi. On peut réellement s’évader de notre quotidien et de notre monde pour en découvrir une multitude de nouveaux. Il y a de la violence et de l’action mais aussi de l’amour. Il y a des monstres innombrabl­es. Mais finalement on en revient souvent à s’interroger sur notre société.

Quelles difficulté­s avezvous rencontré pour trouver un éditeur ?

J’ai d’abord cherché un éditeur « classique » mais les contrainte­s créatives étant trop grandes. Il fallait faire des concession­s sur les illustrati­ons (le nombre, leur taille, leur style) mais surtout sur certains passages jugés pas assez ou trop violents, ajouter ou supprimer des éléments et, au final, ne pas être satisfait du résultat. J’ai donc opté pour l’autoéditio­n et sa totale liberté créatrice. Bien entendu, on ne peut pas faire tout et n’importe quoi mais les contrainte­s sont totalement différente­s. Aujourd’hui, je suis pleinement heureux de voir mon oeuvre disponible sur Amazon, à la Fnac ou dans les libraires spécialisé­es en format papier mais aussi en version numérique car elle marque indéniable­ment l’avenir de la littératur­e et permet plus facilement de toucher le monde entier.

Les Chroniques kyfballien­nes, Le jour du dernier espoir, de Sébastien Lecocq. Prix format papier : 20 €, format numérique : 7,49 €.

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Sébastien Lecocq signe son premier roman de science-fiction, Les Chroniques kyfballien­nes.

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