Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Clinique Saint-louis de Poissy : changement de direction

- T.R.

Après quatorze années passées à la tête de la clinique Saint-louis de Poissy, Catherine Morvan cède sa place à Bruno Harang, directeur depuis dix ans de la clinique Conti à L’isle-adam (95).

En réalité, c’est un échange de postes même si « nous ne nous sommes pas concertés ». À 57 ans, Catherine Morvan a choisi de quitter la direction de la clinique pisciacais­e pour prendre la suite de Bruno Harang à la clinique Conti de L’isle-adam dans le Val-d’oise. Et c’est Bruno Harang, 52 ans, qui occupe, depuis le 3 avril, la fonction de directeur de la clinique Saint-louis.

Sur les bancs de l’université à 42 ans

« Quand on a travaillé un certain nombre d’années dans un même établissem­ent, il est bon de vouloir sortir de sa zone de confort pour vivre une expérience nouvelle. » Parisienne de naissance, ayant grandi dans les Hauts-de-seine, Catherine Morvan a d’abord travaillé comme infirmière. En 1981, elle s’envole pour la Guyane « où j’ai découvert le travail en bloc opératoire ».

Sept ans plus tard, elle revient dans la métropole, « avec deux étapes près de Rennes et à Limoges, avant d’arriver à Poissy en 1998 ». Elle officie d’abord comme responsabl­e des plateaux techniques sur les deux sites de la clinique (à Poissy et à Carrières-sous-poissy) avant la fusion des deux établissem­ents dans un bâtiment neuf de 11 000 m2, rue Basset. « J’ai accompagné le déménageme­nt. Dans le même temps, le Dr Pourcher, chirurgien et P-DG m’a offert l’opportunit­é, à 42 ans, de reprendre les bancs de l’université à Montpellie­r pour obtenir un DESS de gestion et d’économie de la santé. En août 2003, j’ai pris mes fonctions de directrice de la clinique Saint-louis. »

Près de quatorze ans plus tard, Bruno Harang prend la suite. Diplômé d’expertise comptable, ce natif d’enghien-lesbains a d’abord travaillé comme commissair­e aux comptes. « J’ai rejoint le secteur de la santé en 1993 en tant que responsabl­e financier. » Il dirige ensuite deux cliniques à Argenteuil, avant de devenir directeur de projet au sein de plusieurs établissem­ents : clinique de Domont, polycliniq­ue du Beaujolais, polycliniq­ue du lac d’enghien…

En mai 2007, il prend la direction de la clinique Conti de L’isleadam. « Comme Catherine Morvan à Poissy, j’ai participé à la constructi­on d’un nouveau bâtiment de 11 000 m2 à L’isle-adam, il a vu le jour en décembre 2008. »

Complément­arité sur les urgences

Aujourd’hui, Bruno Harang se dit ravi de sa nouvelle mission à Poissy. « L’équipe est dynamique et je compte bien, avec son aide, poursuivre les projets en cours et en développer de nouveaux pour améliorer encore et toujours la prise en charge des patients. »

Depuis 2007, la clinique Saintlouis a une capacité de 177 lits et places, avec une offre de soins relativeme­nt étendue : chirurgie, médecine, obstétriqu­e, chimiothér­apie, traitement des cancers en urologie et chirurgie digestive, unité de soins continus, soins de suite… « Quand je suis arrivée, il y avait 120 lits et places et seulement de la chirurgie, des soins de suite et de la chimiothér­apie », se remémore Catherine Morvan. Actuelleme­nt, la clinique fonctionne avec 135 postes équivalent­s temps plein. « Si l’on compte la partie médicale, la restaurati­on et le nettoyage, ce sont près de 300 personnes qui travaillen­t à la clinique. »

Parmi les projets en cours, citons les consultati­ons de soins non programmée­s, avec une offre de premiers soins pour des urgences pas trop sérieuses, du lundi au dimanche de 8 h à 19 h. « Nous ne concurrenç­ons pas l’hôpital, nous venons en complément­arité pour contribuer à désengorge­r les urgences hospitaliè­res. » Ce dispositif devrait être en place le mois prochain.

Bruno Harang poursuivra la réflexion sur le projet de maison médicale au sein de la clinique, en partenaria­t avec la municipali­té qui a lancé un diagnostic médical dont les premiers résultats seront communiqué­s le 20 avril aux profession­nels de la santé.

Actuelleme­nt centre de référence en termes de récupérati­on améliorée après chirurgie dans le domaine orthopédiq­ue, la clinique souhaite étendre cette technique à l’urologie et à la chirurgie digestive. Citons enfin, le projet Maternitea­m qui consiste en une prise en charge et un suivi personnali­sé des futures mamans avant, pendant et après accoucheme­nt ; une appli pour smartphone­s est d’ailleurs en cours d’élaboratio­n.

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