Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Baptiste Lecaplain sur scène juste pour rire

- Propos recueillis par T.R.

Andrésy

L’humoriste Baptiste Lecaplain, 31 ans, se produira sur la scène de l’espace Julien-green d’andrésy, ce samedi 29 avril. Il reviendra sur ses « Origines » pour mieux nous faire rire.

Vos origines sont normandes, du Sud Manche. Est-ce quelque chose qui vous tient à coeur à l’image d’un François Morel qui n’hésite pas à rappeler ses origines ornaises dès qu’il le peut ?

C’est beaucoup plus que ça. À la fin de mon premier spectacle que j’ai joué pendant plus de six ans, je voulais proposer quelque chose de plus autobiogra­phique, qui ressembler­ait à ma vie. Je voulais parler de ma naissance jusqu’à aujourd’hui. La timidité pendant l’enfance était notamment un axe de sketch intéressan­t en raison du décalage avec ce que je fais aujourd’hui sur scène.

Vous parlez tout de même de vos origines normandes dans le spectacle, n’est-ce pas?

Oui je l’évoque un peu. J’aime beaucoup la mentalité des Normands. Mais ce n’est pas quelque chose que je mets en avant. Faire partie de telle ou telle région, je m’en fiche. Je ne suis pas un nationalis­te, je suis un mec normal. En plus, ça irait à l’encontre de la personnali­té des gens de Basse-normandie, qui sont plutôt assez taiseux.

Rêvez-vous d’une carrière éclectique à la François Morel qui est un touche à tout talentueux : théâtre, chanson, cinéma, humour ?

J’aime beaucoup François Morel, je trouve que c’est un très bon acteur et qu’on ne le voit pas assez. Je l’ai trouvé génial, notamment dans le film Ah si j’étais riche. Après, je n’ai pas sa palette. Je me contente d’écrire et de jouer mes sketchs sur scène et de faire un peu de cinéma.

Aimeriez-vous développer la partie cinéma ?

J’en fait déjà pas mal. C’est un bon compromis. Ce que j’aime avant tout, c’est la scène, mais il faut aussi reposer sa créativité, chercher l’inspiratio­n. Et puis c’est fatigant d’être longtemps en tournée, loin de sa famille. C’est bien de pouvoir faire un break et de donner la réplique à d’autres partenaire­s. Je n’ai pas pris de cours de théâtre, j’ai appris avec mon premier spectacle. Ce que j’aime au cinéma, c’est l’ambiance de plateau. Je suis un ancien sportif et l’esprit d’équipe j’adore! Vous êtes en pleine tournée de votre deuxième spectacle, quelle comparaiso­n faites-vous avec la tournée du premier ?

Je joue dans des grandes villes où je suis déjà passé plusieurs fois et je retrouve une ambiance bienveilla­nte dès le départ. Il y a un côté séduction et découverte dans cette tournée qui est beaucoup plus grosse que celle du premier spectacle. Sur les six ans du premier, j’ai joué trois ans et demi à Paris. Là, j’ai dû jouer six mois à Paris et j’ai déjà passé deux ans et demi sur les routes.

L’improvisat­ion était un pilier de votre premier spectacle. Est-ce le cas dans le nouveau ?

Il y a moins d’interactio­ns avec le public dans le deuxième mais je me sers de l’improvisat­ion pour enclencher l’écriture scénique. J’écris les idées sur papier et je fais des tests sur scène, car j’ai besoin de la réaction du public pour voir si ça fonctionne ou pas. Il y a beaucoup de sketchs qui sont créés en direct avec la réaction du public. Je pense notamment à celui où je fais un serpent qui parle. Je l’ai joué à Marseille et je ne sais pas pourquoi, j’ai pris l’accent. C’est devenu un cobra marseillai­s. Cela a bien fonctionné et du coup je l’ai gardé.

Dans ce spectacle, il est question de votre père que vous présentez comme autoritair­e et taiseux. Estce une forme de règlement de compte ou bien, au contraire, un hommage ?

Ce n’est pas un règlement de compte. Mon père s’est adouci, s’est assagi. C’est quelqu’un d’ouvert, même s’il avait un côté rugueux dans sa façon de nous éduquer ma soeur et moi, notamment quand il élevait la voix. Il n’avait pas une palette aussi large que François Morel pour le coup ! Dans le spectacle, je mets ses petits travers en avant. Je rends aussi hommage à ma mère à la fin. C’est grâce à eux que je suis sur scène.

Quel métier exerçait votre père ?

Il était agent d’entretien, aujourd’hui il est à la retraite. Je sais qu’il a hâte de commencer les travaux dans mon nouvel appartemen­t! Ma mère, elle, est toujours coiffeuse à Mortain.

Parlez-nous des « bides volontaire­s » coécrits par votre neveu de 5 ans.

Ce ne sont pas des vrais bides, les gens rigolent ! C’est venu quand j’ai été contacté pour remplacer Stéphane Guillon dans l’émission Salut les Terriens. J’avais prévenu la productoin que je n’écrivais pas de sketch politique, elle m’a dit de faire à ma sauce. Au final, j’avais écrit quelque chose de totalement barré en disant que je n’y connaissai­s rien en politique mais, comme je me souciais de la jeunesse, j’avais fait appel à mon neveu de 5 ans pour m’assister.

Dans le spectacle, cela donne quelque chose d’absurde et d’enfantin. L’idée, c’est de dire aux gens qu’on n’est pas là pour se prendre la tête. Je ne suis pas du genre à compter les rires toutes les trente secondes.

Vous venez à Andrésy. Avez-vous des attaches avec la commune ou les Yvelines ?

Aucune ! Je sais juste que c’est le départemen­t où s’entraîne le PSG. Je suis fan des Girondins de Bordeaux, mais je vais souvent voir des matchs au Parc des Princes.

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 ?? ©Matthieu Dortomb ©Denis Tribhou ?? Le Normand Baptiste Lecaplain rendra hommage à ses parents avec son spectacle d’humour Origines. Les vannes vont fuser samedi soir à Andrésy avec la venue de celui que Gad Elmaleh appelle : « le meilleur de sa génération ».
©Matthieu Dortomb ©Denis Tribhou Le Normand Baptiste Lecaplain rendra hommage à ses parents avec son spectacle d’humour Origines. Les vannes vont fuser samedi soir à Andrésy avec la venue de celui que Gad Elmaleh appelle : « le meilleur de sa génération ».

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