Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Macron 2 000 voix devant Fillon
Entre Macron et Fillon, le coeur des électeurs de la 12e circonscription n’a balancé qu’à 2 000 voix, mettant le premier en tête, là où la victoire du second aurait été écrite dans un autre contexte. Certes, le candidat de la droite et du centre s’offre de beaux scores à Orgeval ou Morainvilliers où il dépasse les 42 % de suffrages exprimés (plus de 39 % aux Alluets-le-roi), mais il n’est que second à Poissy et troisième à Plaisir.
Pour autant, il serait hasardeux d’en conclure que la droite s’est effondrée, car les Affaires de ces trois derniers mois ont fait douter les électeurs dans chaque bureau de vote de la circonscription, et les intentions initiales se sont aisément reportées sur le candidat qui affirme n’appartenir ni à la droite ni à la gauche.
La redistribution des cartes sera inéluctable pour les législatives. David Douillet n’est pas certain de trouver face à lui un PS à 34 % des inscrits comme au premier tour de 2012. En revanche, le candidat frontiste pourrait bien dépasser les 10 % en dessous desquels il se situait il y a cinq ans. David Douillet devra également compter avec un candidat En marche qui pourrait partir renforcé - si ce n’est de l’élection non encore acquise de son leader le 7 mai - au moins des 26,59 % obtenu par Emmanuel Macron dimanche dernier sur la 12e, quand François Fillon a plafonné à 18,98 %.
Pour le second tour, même en additionnant ses 6 896 voix et les 2 702 de Nicolas Dupont-aignan, Marine Le Pen aura du mal à dépasser les 16 169 suffrages obtenus par Emmanuel Macron seul. Pour autant, rien n’est acquis pour le candidat d’en Marche car les 14 013 suffrages portés sur François Fillon et les 9 804 de Jean-luc Mélenchon risquent fort d’osciller entre l’un ou l’autre des candidats restés en lice, le blanc, le nul et l’abstention.