Le Courrier des Yvelines (Poissy)
1 800 km en voiture sans permis pour casser les clichés
Jeudi 27 avril, Jean-michel Martins, responsable d’une concession automobile à Coignières, va rallier le Portugal à bord d’une voiture sans permis. Avec l’idée de mieux faire connaître ces véhicules.
Il est fin prêt pour son périple France-portugal. Jean-michel Martins, patron du groupe Espace automobiles de la gare (EAG) de Coignières, va parcourir 1 800 km en trois jours en voiture sans permis, jusqu’au village de Sobral Sao Pedro de Alva, d’où il est originaire. Depuis six ans, le concessionnaire est spécialisé dans les voitures sans permis. « Je me lance dans ce défi pour démocratiser la voiture sans permis. Je veux effacer cette image de voiture pour alcoolique ou de caisse à savon, explique-t-il. Ce n’est pas une tare de ne pas avoir son permis. Il existe des alternatives, c’est juste une question de temps ».
Il va rallier le Portugal en trois jours
Jeudi 27 avril, à 18h30, il s’élancera donc, avec un journaliste de Génération sans permis, depuis sa concession à Coignières. Avec une voiture « normale », le trajet représenterait 1 500 km. Avec les contraintes d’une voiture sans permis, il faut compter 300 km de plus. « Nous ne pouvons pas emprunter les autoroutes, les voies express et nous sommes limités à 50 km/heure. Nous avons donc compté 40 à 45h de conduite auxquelles s’ajoutent quelques heures de repos dans la voiture », décrit Jean-michel Martins.
La voiture qu’il utilise est déjà prête, habillée de stickers. C’est un nouveau modèle de Ligier JS 50 L Sport, prêté en exclusivité pour le défi et qui ne sortira que d’ici deux semaines. « Le but est de mettre le moins de temps possible et de lancer un appel : à qui le tour ? », sourit le concessionnaire.
Démocratiser la voiture sans permis
Depuis la réforme du permis de conduire en 2014, il est possible de conduire une voiture sans permis à partir de 14 ans grâce à une formation de sept heures, en auto-école. Pour les personnes nées avant 1988, elle n’est pas obligatoire. Dans sa concession de Coignières, Jean-michel Martins vend trois à quatre voitures par mois à des adolescents de 14 ans. « Cela leur permet d’être autonomes, notamment en province. Lorsqu’ils viennent, ils veulent une voiture à la carte, c’est-à-dire choisir le modèle, la couleur, les équipements », explique-t-il.
D’ailleurs, les voitures sans permis n’ont plus rien à voir avec des « pots de yaourt ». Design moderne, moteur DCI, et équipements en tout genre comme le radar de recul, la climatisation la radio, il faut compter entre 9 000 et 16 000 euros pour en acquérir une. Le groupe EAG possède neuf concessions dans les Yvelines, le Val-d’oise, l’essonne, la Seine-et-marne, l’aisne et l’eure-et-loir, et est le premier de France pour la voiture sans permis en termes de ventes, pour la 2e année consécutive. « C’est aussi ce que je voulais fêter avec ce périple, une sorte de clin d’oeil », souligne Jean-michel Martins.
À son arrivée à Sobral, un repas et un bal l’attendent, organisés par une association du village. Jean-michel pense déjà à la deuxième édition. « Je l’envisage et je vois même la possibilité d’organiser une sorte de 4L Trophy de la voiture sans permis », sourit-il.