Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Des projets et un appel à bénévoles

- T.R.

Créée il y a presque dix ans, l’associatio­n achéroise de solidarité ELLSA fait preuve d’imaginatio­n pour continuer à proposer des services et activités aux Achérois en mal de lien social. Elle en profite pour lancer un appel à bénévoles.

Faire face à la réduction des aides publiques et préserver la qualité du service rendu. Telle est l’équation que doit résoudre l’associatio­n Ensemble un lieu pour des liens solidaires à Achères (ELLSA) créée en 2008 et active depuis 2010. Elle n’est évidemment pas un cas isolé. La baisse des ressources étatiques contraint les communes à réaliser chaque année toujours plus d’économies.

Lutter contre le gaspillage alimentair­e

Pour ELLSA, une des solutions réside dans la recherche d’autofinanc­ement. C’est tout l’enjeu du nouveau service de restaurati­on associatif désormais en place. « L’idée est de donner une deuxième vie aux produits qui autrement seraient destinés à la benne, alors qu’ils sont parfaiteme­nt comestible­s, témoigne Sophie Bauchet, directrice de l’associatio­n depuis juillet 2016. C’est une façon de lutter contre le gaspillage alimentair­e. »

Une cuisinière a été spécialeme­nt recrutée. Le menu (entrée, plat dessert) est fixé chaque lundi, en fonction des produits collectés auprès notamment du centre Leclerc d’achères. « On veille à respecter l’équilibre alimentair­e dans la préparatio­n des menus. Le restaurant est ouvert quatre jours par semaine. »

Deux tarifs sont appliqués : pour les bénéficiai­res de l’épicerie sociale également gérée par ELLSA, le prix du repas est fixé à 3,25 €. Les autres doivent s’acquitter du prix d’adhésion annuelle à l’associatio­n (8 €) plus 6,50 € par repas. « Aujourd’hui, nous proposons une cuisine traditionn­elle familiale, mais avec l’aide de notre public, nous espérons pouvoir proposer des plats cuisinés du monde, confie Sophie Bauchet. Deux bénévoles aident en cuisine. Ils pourraient être renforcés avec une ou deux personnes supplément­aires. »

Travailler sur l’estime de soi

L’associatio­n souhaite attirer des bénévoles supplément­aires aux compétence­s diverses (ressources humaines, recherche de financemen­ts, développem­ent de partenaria­ts, etc.) pour toutes ses activités proposées. À commencer par l’épicerie sociale, le premier dispositif mis en place par l’associatio­n en 2010 et qui vient en aide, aujourd’hui, à une centaine de familles. « Aujourd’hui, nous avons une vingtaine de bénévoles qui font le travail de quatre, voire cinq, équivalent­s temps plein. C’est un niveau d’investisse­ment très important. » Avec de l’aide, ces bénévoles pourraient souffler un peu. « L’épicerie fonctionne sur un mode participat­if. Les bénéficiai­res achètent les produits à des prix très bas et nous leur proposons un accompagne­ment. »

Cet accompagne­ment prend la forme d’un suivi des familles par la médiatrice sociale et culturelle de l’associatio­n ou encore d’ateliers animés par des intervenan­ts extérieurs ou par des bénéficiai­res eux-mêmes. « Le but est de travailler sur l’estime de soi en partageant des savoir-faire (cuisine, couture, nutrition, etc.) »

De nouveaux bénévoles sont recherchés pour animer ces ateliers et pour participer aux « ramasses » des produits auprès du centre Leclerc d’achères, de la Banque alimentair­e à Gennevilli­ers, pour la mise en rayon et gestion de la caisse de l’épicerie, etc. « Si nous pouvions avoir au moins trois ou quatre personnes supplément­aires, ce serait bien. » L’associatio­n recherche aussi des chauffeurs bénévoles pour assurer le service de transport des bénéficiai­res entre l’épicerie et leur domicile. « Nous avons un véhicule, mais pas assez de chauffeurs. »

Jardins solidaires et espace maraîcher

Parmi les autres activités D’ELLSA, citons les 3 000 m2 de jardins collectifs solidaires situés en pied d’immeuble, mis en place depuis 2013. Ils mobilisent une dizaine de personnes encadrée par un salarié. « Là aussi, nous sommes à la recherche de bénévoles qui pourraient partager leur savoir-faire. » Le but est aussi, à terme, de proposer les produits des jardins à la vente au sein de l’épicerie solidaire.

En partenaria­t avec la Ville et la communauté urbaine, l’associatio­n réfléchit à la création d’un espace maraîcher profession­nel sur 4 ha de terrains appartenan­t à la commune et situés entre le centre Leclerc et les Plants d’hennemont. Ce projet nécessite de mettre en place un système de collecte de biodéchets afin de créer « une importante quantité de compost pour revitalise­r les terrains. »

À noter enfin que l’associatio­n propose également un système d’échange local. « Une soixantain­e de personnes font régulièrem­ent des échanges de services sans utilisatio­n d’argent. » Et depuis 2012, des bénévoles animent une Amap avec vente de paniers bio.

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L’associatio­n ELLSA fonctionne avec cinq salariés et une vingtaine de bénévoles pour l’épicerie sociale.

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