Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Pas encore maintenu, Poissy joue avec le feu

- Basile Regoli

« On va se parler cette semaine avec le groupe car je ne peux pas me contenter d’un groupe qui joue en dilettante comme ça. J’ai vu des guerriers sur le terrain. Malheureus­ement, ils étaient en vert alors que les nôtres jouaient en sénateurs. Ça me pose vraiment des problèmes. J’ai l’impression que les garçons n’ont pas conscience de la gravité de la situation. » Les propos sont signés Bruno Seuillet, le président de Poissy. Le ton est grave et la colère bien présente. Il faut dire que l’inquiétude est légitime au regard des derniers résultats de l’équipe fanion en CFA.

Troisième revers d’affilée

Zéro. C’est le nombre de points pris lors des trois dernières journées de championna­t par les Pisciacais, successive­ment battus par Wasquehal (0-1), Amiens (23) puis Croix (1-3) samedi soir. Trois équipes qui sont ou étaient derrière eux au classement début avril. Treizièmes et premiers non relégables avec quatre points d’avance sur la zone rouge, les joueurs d’ayache Gerrouache sont encore loin d’être sortis d’affaire. « On a toujours notre destin entre nos mains. Mais on ne va pas avoir des matches faciles lors des trois dernières journées car on va jouer deux équipes, Fleury et Sannois, en course pour la montée, explique le coach. C’est une saison galère. Elle a commencé comme ça et elle finira aussi comme ça. »

L’occasion était pourtant bien présente ce week-end de se mettre (quasiment) définitive­ment à l’abri en l’emportant à domicile contre les Nordistes de Croix, également dans la même situation. Mais c’était un jour sans pour les Pisciacais, trop laxistes encore une fois en défense et bien trop peu inspirés en attaque. « On a très rapidement donné le bâton pour se faire battre », glisse Gerrouache dont les propos sont corroborés par le capitaine de l’équipe, Mourad Moussaoui. « On a une entame de match dégueulass­e. On s’est tiré deux balles dans le pied au bout de vingt minutes de jeu et, derrière, on n’a pas su réagir. Il n’y avait aucune envie sur ce match, je suis un peu dégoûté », lâche le défenseur.

A 3-0 avant même l’heure de jeu, le match était déjà plié. La réduction du score de Jaime Palharès (58e) sur une belle tête smashée au point de penalty n’a été qu’anecdotiqu­e. « L’état d’esprit de certains me gêne, confie Bruno Seuillet. On voit des joueurs qui marchent et qui ne sont pas à 300 % alors que la situation impose d’avoir quinze guerriers. »

Blessés, Vincent Planté, Malik Rouag et Samuel Piètre, trois titulaires indiscutab­les, ont regardé la rencontre des tribunes. Leur absence s’est très largement fait ressentir comme l’affirme volontiers l’entraîneur pisciacais. « Dès qu’on perd des joueurs cadres comme ceux-là, c’est la colonne vertébrale de l’équipe qui vacille. »

« Le club doit rester en CFA »

De l’unité. Voilà ce dont les Pisciacais vont devoir faire preuve dans les prochains jours pour réussir à aller grappiller les points nécessaire­s pour se maintenir lors des trois dernières journées. Cela commence dès ce samedi avec un déplacemen­t chez la réserve de Lille (11e). « La situation est inquiétant­e mais j’ai confiance. Le club doit rester en CFA, c’est inimaginab­le de descendre. Il va falloir mettre les valeurs de Poissy en avant et être solidaires entre nous », lâche le capitaine Moussaoui en guise de conclusion.

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