Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Une plantation de cannabis dans l’appartement cambriolé
C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre deux coups. Le samedi 22 avril dernier, lorsque les policiers du commissariat de Saint-germain-en-laye se rendent à Montesson vers 23 h 30 après avoir été alertés par un riverain du comportement suspect de deux individus à proximité d’un appartement, ils pensent tomber sur de simples cambrioleurs. Ils ne vont pas tarder à réviser leur jugement.
Les voleurs voulaient « se venger »
Les deux malfaiteurs, interpellés à la sortie du logement, ont en effet fait main basse sur une marchandise plutôt inhabituelle. Il s’agit de pieds de cannabis. Les plants sont cultivés sur place et entreposés dans un cagibi dont les complices ont forcé l’accès.
Les forces de l’ordre décident de mettre en place une surveillance discrète des lieux, dans l’attente du retour du propriétaire et habitant des lieux. Ce dernier est interpellé peu après. Il explique aussitôt que le produit stupéfiant appartient à son colocataire. Il ne faudra que quelques heures pour qu’il soit, à son tour, arrêté.
Lors de la perquisition du domicile, les policiers ont découvert plusieurs pieds et de nombreuses graines de cannabis, deux tentes de culture indoor ainsi qu’une petite quantité de résine.
Lors de leurs auditions, les deux voleurs ont expliqué qu’ils s’étaient rendus cette nuit-là à Montesson pour « se venger ». Le premier, âgé de 33 ans et domicilié à Mondoubleau (Loiret-cher), était mécontent de la quantité de résine servie dernièrement par son fournisseur habituel contre la somme de 10 euros. Il était parvenu à lui dérober les clés de son appartement de Montesson, où il s’est rendu avec son complice de 18 ans, domicilié lui à Courcelles-surviosne (Val-d’oise).
Les larrons convoqués en septembre au tribunal
Le propriétaire de l’appartement (53 ans), lui, a finalement reconnu sa culpabilité et a admis s’adonner à la cannabiculture depuis environ une dizaine d’années. Selon ses estimations, « son drôle de potager à domicile » lui aurait permis de produire 3,6 kg de produit stupéfiant. Il a assuré aux enquêteurs que cette culture n’était destinée qu’à son usage personnel. Il a toutefois concédé qu’il avait déjà fait découvrir sa production à son colocataire de 46 ans et à des connaissances, mais jamais en échange d’une contrepartie financière.
Sur les instructions du parquet, les quatre mis en cause se sont vu signifier qu’ils étaient convoqués au tribunal de grande instance de Versailles en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Le rendez-vous est fixé au 17 septembre prochain.