Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Bagarre sur la route : un cycliste pro blessé

- F. D.

Depuis le lundi 24 avril, la gendarmeri­e enquête sur une violente bagarre qui s’est déroulée en vallée de Chevreuse. Elle implique un automobili­ste et le cycliste français Yoann Offredo.

Le coureur de l’équipe Wanty-groupe Gobert s’entraînait avec deux autres cyclistes. Ils circulaien­t sur une route reliant Gif-sur-yvette à Saint-rémy-lès-chevreuse, dans le Parc naturel régional. Il aurait été frappé par un couple d’automobili­stes âgé d’une quarantain­e d’années.

Dans une interview accordée au Parisien, Yoann Offredo raconte que le groupe roulait à deux de front. Une voiture est arrivée par l’arrière et les aurait collés. L’automobili­ste aurait dépassé en frôlant les cyclistes. Ces derniers auraient lancé des insultes. La voiture a pilé. En arrivant à sa hauteur, Yoann Offreda affirme avoir vu le conducteur s’emparer d’une lame. Il l’aurait empêché de sortir. Mais la passagère en aurait profité pour aller chercher un manche en bois dans le coffre. Elle aurait frappé le cycliste à la tête avec. Le conducteur aurait récupéré le bâton puis porté plusieurs coups. Yoann Offredo aurait réussi à s’en emparer. L’employeur de l’automobili­ste serait arrivé, mettant fin à la bagarre. Le coureur est ensuite allé déposer plainte à Gif-sur-yvette.

Dans son récit, le cycliste avoue avoir eu très peur et ne pas comprendre une telle agressivit­é. Il déplore également le manque de structures protégeant les adeptes du vélo sur les routes et l’absence de conscience de certains automobili­stes. Sans pour autant affirmer que les cyclistes sont toujours « tout blancs ».

« Résultat : un nez fracturé, une côte dans un sale état et des hématomes sur tout le corps, mais au-delà des blessures physiques, je suis surtout choqué. Je ne suis pas en colère, je suis juste triste de constater que ce beau sport que j’aime, je n’ai pas envie que mes enfants le pratiquent… trop dangereux. Tu pars le matin pour l’entraîneme­nt, mais tu ne sais jamais si tu vas rentrer. Juste triste de constater, que dans le pays des droits de l’homme, les droits des cyclistes on les ignore », a-t-il commenté sur sa page Facebook.

Parole… … contre parole

Le couple d’automobili­stes aurait déclaré que l’altercatio­n aurait démarré près d’un feu rouge. Les trois cyclistes n’auraient pas apprécié l’arrêt de la voiture qui aurait ainsi cassé leur élan. « C’est vrai que je me suis rabattu un peu plus vite que d’habitude à cause du feu rouge. Les deux autres m’ont bloqué. Il a essayé de me mettre des coups. Il m’a insulté. C’est là que je n’ai pas apprécié et que je lui ai cassé le nez, a déclaré le conducteur sur l’antenne de France bleue. Maintenant, les cyclistes doivent respecter le Code de la route comme tout le monde. » Le conducteur a évoqué un échange de coups avec un manche à balai et les poings. Il a également indiqué que son rétroviseu­r avait été abîmé. Les cyclistes ont nié avoir fait usage de la violence. Une confrontat­ion semble inéluctabl­e.

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