Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le skate, ça s’apprend aussi

- Florian Dacheux

En ce samedi matin, des dizaines de minots glissent sur le pavé tels des équilibris­tes aguerris. Sur leurs planches à roulettes, ils tentent tour à tour des figures, des gestes et autres courbes. Le skate, c’est cette philosophi­e du mouvement née dans les années 50 en Californie où des amateurs de sensations fortes ont décidé d’apprendre à tomber. Et de vivre pleinement ce que peut signifier la liberté. De pouvoir s’exprimer, tenter, voler. C’est cette griffe-là que Carlos Goncalves s’évertue de transmettr­e chaque week-end aux 60 élèves des 70 licenciés que compte la Poissy Skate Familly. Cette passion, tous l’exercent sur le bitume dernier cri du très réputé skate park pisciaciai­s. Née en 2013, soutenue par la mairie et portée par l’associatio­n, cette structure a valu cinq années d’étude. Ce skate park est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs d’ilede-france. Et ses hôtes sont les seuls Yvelinois à avoir reçu le label Ecole Française de Skateboard.

Un endroit convivial

« Cette année, nous avons doublé l’effectif, avec deux créneaux débutants le samedi et le bébé skate du dimanche matin. On commence par les fondamenta­ux, se déplacer en ligne droite, freiner, trouver les directions. On travaille beaucoup sur l’équilibre, puis sur les sauts simples. Arrivent ensuite au niveau supérieur les figures », explique Carlos Goncalves, responsabl­e pédagogiqu­e d’une associatio­n qui s’autosubven­tionne grâce aux seules cotisation­s. Avec une superficie de 2000m², le skate park peut accueillir tous les niveaux grâce à sa conception divisée en trois parties : initiation, intermédia­ire et expert. De la vague aux rails, des marches au fameux bowl, tous les modules recréent le mobilier urbain. « Il y a une bonne ambiance. Tout le monde s’entend très bien. C’est un endroit très convivial où l’on se fait très vite des relations. Nous avons la chance de pratiquer une discipline qui incite à rencontrer les autres, à voyager, à découvrir de nouveaux spots », confie Carlos, qui entend bien faire mûrir ses protégés, en préparatio­n des championna­ts de France 2018.

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