L’abstention et la contestation en vedettes à Sartrouville

L’abstention d’un côté, le vote blanc ou nul assumé de l’autre. C’est l’enseignement n° 1 de ce 2e tour à Sartrouville. Près de 30 % des électeurs ont boudé les urnes, dimanche, et quasiment 10 % des votants ont décidé de ne choisir aucun des deux candidats en lice.

30 % des électeurs ont boudé les urnes

Avec 29,34 % (contre 24,73 % lors du 1er tour), l’abstention a même probablement atteint un niveau historique depuis 1965 et la première élection au suffrage universel direct. Depuis 1988, la participation des Sartrouvillois au second tour avait ainsi toujours approché ou largement dépassé les 80 % (78,40 % en 2012 jusqu’à 83,57 % en 2007 ; 70,66 % cette année).

1 347 votes blancs

La contestation a également pris un autre visage, masqué derrière le vote blanc (1 347 au total) ou nul. Avec un taux à 9,39 %, là encore, un record est tombé dans les grandes largeurs (4,49 % en 2012).

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a confirmé sans trembler son leadership du 1er tour, pas- sant de 29,77 % à 79,05 % des voix. Le nouveau président de la République a pu compter sur le soutien des quartiers populaires, qui avait fait de Jean-luc Mélenchon leur champion deux semaines auparavant. Là-bas, le futur chef de l’état a tutoyé ou franchi la barre des 85 %. Marine Le Pen, qui s’était classée 4e du 1er tour avec un petit 13 %, n’a pas vraiment bénéficié des reports de voix à droite. Partout, la candidate du Front national est souvent à des années-lumière de ses 33,90 % cumulés au niveau national (3 fois sous les 15 %). Son meilleur score (30,14 %) a été réalisé dans le bureau n° 14 (cantine primaire Joliot-curie). Elle n’a dépassé les 25 % qu’à trois autres reprises.