Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Ne touchez pas à nos gares !
La CGT a mené des actions, la semaine passée, pour dénoncer la réorganisation du travail des agents en gare initiée par la SNCF. Les lignes A, J et L sont directement concernées.
Le syndicat des cheminots d’achères et environs de la CGT était mobilisé, la semaine dernière, pour dénoncer la réorganisation du cadre de travail en gare initiée depuis le 1er novembre 2016 par la SNCF. Un remaniement qui, selon les représentants syndicaux, aura de lourdes conséquences sur la qualité d’accueil en gare. Ce sera notamment le cas sur la ligne A du RER et les lignes J et L du Transilien.
Pour informer les usagers du réseau mais aussi recueillir leur soutien, des militants de la CGT ont organisé trois journées de pétition en gare, successivement à Cergy (2 mai), Poissy (3 mai) et enfin Houilles-carrières (4 mai). D’autres actions devraient être prochainement menées en gare de Neuvilleuniversité, Achères ville et Conflans-fin d’oise. Cette mobilisation a déjà permis de récolter 1 200 signatures papier. Une pétition en ligne sur la plateforme change.org a également été lancée.
Pour la CGT, la nouvelle organisation décidée par la direction de la SNCF entraîne la suppression progressive de postes, la concentration de certaines tâches sur un seul agent et impose davantage de mobilité aux cheminots sur le réseau. En d’autres termes, certaines gares pourraient être dépourvues d’agent d’accueil pendant tout ou partie de la journée. « L’ouverture des gares deviendrait alors exceptionnelle ! », ironise même la CGT dans le communiqué de presse qui annonçait son action.
Le syndicat milite donc pour le maintien de l’ouverture des gares du premier au dernier train, la tenue systématique des guichets, la pérennité des postes d’accueil mais aussi des embauches. « On est déjà en sous-effectif et on travaille dans des conditions difficiles, souligne Mamadou Ndong, le secrétaire CGT du syndicat des cheminots d’achères et environs. La SNCF a d’ailleurs recruté 110 CDD pour compenser le manque. Mais ils ne sont pas formés. » Avec cette « déshumanisation », « certaines gares seront sacrifiées », est persuadé le syndicaliste. « Alors que tous les usagers ont normalement droit au même service et aux mêmes prestations. Cela pose aussi des questions sur le plan de la sécurité, pour les usagers comme pour le personnel. »