Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Ils visitent les aînés isolés chez eux

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La seconde nouveauté est la visite à domicile de conviviali­té. Si ce dispositif existe déjà dans les Hauts-de-seine, il pourrait être le premier dans les Yvelines. Marie-christine Perrin est coordinatr­ice des bénévoles, en lien avec la Maison Bleue. « Je présente les bénévoles auprès des bénéficiai­res. Avec Aline, nous essayons de faire en sorte que cela fonctionne au mieux, au regard de la personnali­té et des goûts de chacun. »

Aline Bacquias est travailleu­se sociale à la Maison Bleue. Elle cible les seniors pouvant bénéficier de ces visites. « Nous les rencontron­s au préalable et nous évaluons leurs besoins. » Le but, rappelle le maire Karl Olive, est d’aller à la « rencontre des personnes les plus fragiles et les plus isolées afin de les aider à rompre avec leur solitude et à reprendre place dans des actions collective­s. » Entre janvier et avril, Aline Bacquias et sa collaborat­rice ont visité 82 personnes chez elles afin d’évaluer leurs besoins.

Actuelleme­nt, six bénévoles sont mobilisés pour assurer ces visites. L’équipe cherche à s’étoffer (lire encadré). Huit aînés bénéficien­t de ces visites. Ce chiffre est appelé à augmenter. « Ce sont des personnes isolées, précise Aline Bacquias. Elles sont âgées de 75 à 88 ans. Elles n’ont pas de troubles cognitifs ni spatio-temporels. » Les bénévoles ne sont de toute façon pas formés pour gérer ces problémati­ques.

Pendant le temps de la visite (environ 1 h 30 à un rythme qui peut être hebdomadai­re, mensuel, etc.), différente­s activités sont proposées : jeux de société, sorties, lecture, tri de documents administra­tifs… Les premiers bénévoles émanent du conseil des sages. C’est le cas de Reine Babonneau. « J’ai déjà visité deux personnes, confie cette retraitée engagée dans la vie associativ­e. Je viens avec mes jeux. Je demande à la personne ce qu’elle veut faire et en fonction, je m’adapte. Dans les discussion­s, on évite de parler politique et religion. »

Pour prévenir tout risque de conflit, un bénévole ne doit pas habiter à proximité de la personne qu’il visite. « Lors des réunions mensuelles avec les bénévoles, les comptesren­dus des visites préservent l’anonymat des bénéficiai­res, conclut Aline Bacquiat. Et les bénéficiai­res n’ont pas les contacts des bénévoles. »

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Une partie des bénévoles qui assurent les visites à domicile.

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