Le Vietnam et l’exil racontés par une Andrésienne

Si la retraite est synonyme de repos, ce n’est pas le cas pour la romancière andrésienne, Gisèle Augustin Bellhacen. Habitante d’andrésy depuis 37 ans, elle vient de publier son sixième ouvrage, Xuân Hài : Printemps sur la mer. « Ce livre est un mélange des genres : du récit à l’art épistolaire, en passant par la poésie et le journal intime », précise-t-elle.

élargir sa palette

Après s’être lancée dans l’écriture d’enquêtes policières et avoir sorti un recueil de nouvelles, Gisèle Augustin Bellhacen a décidé d’élargir sa palette en proposant de suivre les aventures rocambolesques d’un adolescent vietnamien de 15 ans, confronté à l’exil et devenu, malgré lui, un acteur des « boat-people ».

« L’histoire se déroule dans les années 80, au moment de la réunification des deux Vietnam. J’ai décidé de retranscrire ces aventures à la première personne, de manière à ce que le lecteur puisse s’imprégner au mieux à l’histoire, raconte l’auteure. Le héros va vivre des événements qui vont le changer : entre la séparation déchirante avec sa famille, et une histoire d’amour qui naît à longue distance, sa vie ne sera pas simple ».

Enquête et voyage

Pour mener à bien son oeuvre, Gisèle Augustin Bellhacen a dû y consacrer deux ans de recherches, et plus d’un an d’écriture. « Quand je l’ai commencé, je me suis rendue au Vietnam pendant quinze jours. L’objectif était de m’imprégner des odeurs, de l’atmosphère et des modes de vie du pays », explique-telle. Après son périple, de retour à Paris, l’ancienne professeure de lettres est ensuite partie à la recherche d’une famille vietnamienne ayant eu une situation similaire à celle de son jeune héros. « Même s’ils étaient très accueillants, ça n’a pas été facile pour eux d’évoquer leur périple jusqu’en France », admet-elle. Et de poursuivre : « J’ai veillé à ce que tous les détails historiques retranscrits soient précis. Pour moi, l’écriture est plus qu’une passion : elle est partie intégrante de moi-même ».