Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le Paris de la Belle époque au musée Fournaise

- S.R.

Le musée Fournaise organise jusqu’au mois de novembre une exposition consacrée à Léon Zeytline, un artiste post-expression­niste qui a peint le Paris de la Belle époque.

Ce ne sont pas moins de soixante-trois toiles de Léon Zeytline qui sont à découvrir jusqu’au mois de novembre au Musée Fournaise. « Notre public est friand de connaître des peintres qui ne font pas partie du grand sérail artistique. C’est le cas de Léon Zeytline », explique Carole Heulin, chargé de la communicat­ion au musée.

D’origine russe, Léon Zeytline est né à Paris en 1885. Il a fait ses études de peintre en Russie avant de voyager en Europe et de revenir dans la capitale française où il a exercé son art pendant une vingtaine d’années au début du XXE siècle, à la Belle époque. Il finira sa vie en Alsace. Mais Léon Zeytline a peint aussi la guerre des tranchées de 1418 et beaucoup de marines car son maître était spécialist­e de ce type de toiles.

« Les tableaux de Léon Zeytline étaient achetés à son époque par des particulie­rs. C’est toujours le cas aujourd’hui, ce qui fait qu’il n’est pas connu du grand public. Nous avons préparé cette exposition en multiplian­t les contacts afin de réunir les toiles. »

Au musée Fournaise, les organisate­urs de cette exposition nommée « Bons baisers de Paris » ont choisi de réunir uniquement des tableaux sur la capitale et ses habitants.

Touche lumineuse

L’artiste d’origine slave a réalisé pas moins de cinq cents peintures sur cette ville qui le fascinait, des huiles et des aquarelles. « Léon Zeytline a une touche qui s’apparente à celle des postimpres­sionnistes. Il a une peinture de plein air avec une touche lumineuse, parfois très rapide en rappelant la technique impression­niste. »

L’exposition s’est construite selon plusieurs thématique­s, la première relatant la transforma­tion de Paris et de ses quartiers sous l’impulsion de Napoléon III et du préfet Haussmann. « Les exposition­s universell­es vont pousser Paris à se surpasser, à gagner en beauté. La ville s’agrandit et cinquante millions de personnes viennent à l’occasion de celle qui est organisée en 1900 ! C’est aussi l’année où l’on inaugure la première ligne de métro de mutation. « Les transports modernes arrivent alors que les anciens sont toujours là. Cela donne des situations cocasses. » Une toile montre un tramway électrique avec des calèches et une bouche de métro. « Des tramways hippomobil­es parcouraie­nt aussi les rues de la capitale. Les chevaux vont progressiv­ement disparaîtr­e du paysage parisien après la Seconde Guerre mondiale. » Avec le développem­ent de l’électricit­é, beaucoup d’innovation­s vont être mises en place afin d’améliorer les transports.

« Les tableaux de Léon Zeytline servaient à décorer des salons. C’est une peinture purement décorative. » L’exposition aborde aussi les fameuses Années folles, l’artiste peignant les cabarets et les filles de joies, parfois à travers des portraits. Léon Zeytline prend beaucoup de plaisir à montrer les Parisienne­s aux terrasses des cafés, attablées souvent avec de volumineux chapeaux. Chaque visiteur se verra remettre un petit plan de Paris de 1900 avant de commencer sa visite. De quoi rêver un peu plus… A noter que le comédien Philippe Delaoutre lira le mardi 16 mai à 15 heures au musée des extraits de différents ouvrages d’emile Zola en lien avec l’exposition. L’entrée sera à huit euros pour la circonstan­ce.

 ??  ?? Carole Heulin pose à côté d’une des soixante-trois toiles que le public peut découvrir. De gauche à droite, Mélanie, Tom, Sylvie, Florian avec Gabin (2 ans) dans les bras et Maxime. Au premier plan, Jeanne (4 ans). Le jour du départ, samedi 29 avril
Carole Heulin pose à côté d’une des soixante-trois toiles que le public peut découvrir. De gauche à droite, Mélanie, Tom, Sylvie, Florian avec Gabin (2 ans) dans les bras et Maxime. Au premier plan, Jeanne (4 ans). Le jour du départ, samedi 29 avril

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