105 ans, ça se fête !

Il est né treize jours avant le naufrage du Titanic au large de Terre-neuve, avait déjà 4 ans quand François Mitterrand a vu le jour à Jarnac et approchait des 60 ans lorsque l’astronaute américain Jim Lovell, sur le trajet de la Lune à bord d’apollo 13, a lancé son célèbre « Houston, on a eu un problème ».

Michel Emonet, né le 2 avril 1912 à Saint-quentin (Aisne), vient de fêter son 105e anniversaire. Il est le doyen de la Villa Pégase, où il est arrivé en 2011. Le 28 avril dernier, le personnel de la maison de retraite gérée par le groupe Korian a célébré l’événement. Bien que diminué par son grand âge, Michel Emonet n’aurait pour rien au monde laissé à quelqu’un d’autre le soin de souffler les bougies disposées sur son gâteau d’anniversaire. Une seule tentative lui a d’ailleurs suffi. Et c’est avec impatience qu’il a ensuite attendu d’être servi. La première part lui était destinée.

1940 : Mers-el-kébir

Père de quatre enfants, qui lui ont donné sept petits-enfants et autant d’arrière-petits-enfants, Michel Emonet a évidemment traversé bien des tempêtes au cours de sa vie. Sa carrière d’ingénieur dans l’électricité a ainsi été interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Officier de réserve de la marine depuis 1935, il est mobilisé en 1939 dans la flotte de patrouilleurs de la Méditerranée occidentale. Il sera à Mers-el-kébir (Algérie), le 3 juillet 1940, pour porter secours aux marins français dans le port du golfe d’oran après l’attaque de l’armada britannique. Une bataille qui a fait 1 297 morts côté français. Cet acte de bravoure lui vaudra d’être élevé au rang de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur et d’être fait chevalier du Mérite militaire.

En bonne forme, selon le personnel de L’EHPAD, Michel Emonet marche aujourd’hui sur les traces de Charles-louis de Antoni, décédé ici même en janvier 2011 à l’âge de 109 ans. Le Bressan a été considéré, entre octobre 2010 et sa mort, comme le doyen masculin des Français.