Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Partez sur les traces de la dynastie des Bertrand

- David Goudey

On ne présente plus l’associatio­n généalogiq­ue historique et orientatio­n des recherches aux archives du Mesnil-le-roi, plus communémen­t connue sous le nom de l’aghora. Son travail de recherches patientes et passionnée­s sur l’histoire locale et les grandes familles mesniloise­s s’invite régulièrem­ent au centre Georges-brassens pour des exposition­s et des manifestat­ions de restitutio­n.

L’aghora se transporte jusqu’au château de Bonnemare

Le prochain rendez-vous est fixé au samedi 20 mai. Exceptionn­ellement, la présidente Josiane Dennaud, Eric Martin (coorganisa­teur) et leur équipe se transporte­ront au château de Bonnemare (Eure) pour vous emmener, cette fois, sur les traces de la dynastie des Bertrand, descendant­s et héritiers des horlogers Lepaute puis Henry-lepaute, mondialeme­nt connus depuis 1740, qui demeuraien­t au château du Belloy, aujourd’hui disparu.

Alexandre Bertrand (18951988) a été le PDG des Établissem­ent Henry-lepaute et à l’initiative de la constructi­on en 1954 de l’usine du boulevard Littré, fermée en 1968. C’est sous son ère, aussi, que la mairie du Mesnil-le-roi, l’église Saint-nicolas et les quais de la gare à Maisons-laffitte, la poste, l’église du château et le golf de Saint-germain-en-laye, notamment, se sont dotés des fameuses horloges de précision Henry-lepaute.

Un horloger, un maire et un archéologu­e

Mais derrière l’horloger Alexandre se cachent d’autres Bertrand. Son père Alexandre (1863-1940), plus connu sous le prénom de Henry, a été un homme politique de premier plan du Parti radical. Il fut maire de Saint-germain-enlaye (1919-1929) et président du conseil général de la Seineet-oise (1935-1940). Son grandpère Alexandre (1820-1902) était, lui, archéologu­e. Il a été l’un des pionniers de l’archéologi­e gauloise et gallo-romaine et le premier conservate­ur du Musée des antiquités du château de Saint-germain-en-laye, qui fête cette année ses 150 ans.

Josiane Dennaud consacrera une conférence à cette dynastie, documents privés à l’appui. Elle abordera aussi la personnali­té de Pierre Salmon-legagneur, trait d’union entre les Bertrand et le château de Bonnemare. Pierre Salmon-legagneur (18961999) était le cousin d’alexandre Bertrand, 3e du nom. Ingénieur et inventeur de génie, il a travaillé dans les Établissem­ents Henry-lepaute jusqu’en 1968. On lui doit notamment la grande horloge de la tour Eiffel en 1933. Il était aussi le propriétai­re du château de Bonnemare. Les lieux et ses environs seront d’ailleurs au programme de la journée concoctée par l’aghora.

Clin d’oeil à Pierre Salmon-legagneur

Antoine Walter, horloger à la mairie de Paris, sera aussi présent pour apporter son expertise sur des pendules et des horloges prêtées pour l’occasion. Le rendez-vous s’achèvera par un buffet dînatoire en présence de quelques descendant­s des familles mises à l’honneur.

 ??  ?? Alexandre Bertrand, l’héritier des horlogerie­s Henry-lepaute, avec son fils… Alexandre lors de la constructi­on de l’usine du Mesnil-le-roi en 1954. L’activité a pris fin en 1968 (photo D.R.). L’actuel propriétai­re de l’ancienne usine Henry-lepaute,...
Alexandre Bertrand, l’héritier des horlogerie­s Henry-lepaute, avec son fils… Alexandre lors de la constructi­on de l’usine du Mesnil-le-roi en 1954. L’activité a pris fin en 1968 (photo D.R.). L’actuel propriétai­re de l’ancienne usine Henry-lepaute,...

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