PRG/PS : un mariage de raison

Vendredi dernier, à quelques heures de lancer sa campagne dans une pizzeria de Maisonslaffitte, Isabelle Amaglio-térisse (Parti radical de gauche) n’avait toujours pas trouvé d’accord final avec Michèle Vitrac-pouzoulet (Part socialiste) pour mettre fin à l’imbroglio et à la querelle opposant les deux conseillères municipales sartrouvilloises.

Depuis le 20 avril et l’annonce de l’investiture sous l’étiquette PRG/PS de la haute fonctionnaire du ministère de l’économie et des Finances, des tractations et des négociations serrées avaient lieu entre les bureaux nationaux des deux partis de gauche. MVP, qui devait porter les couleurs socialistes aux législatives sur la circonscription pour la troisième fois (43,08 % des voix lors du second tour il y a cinq ans) après avoir reçu l’investiture en décembre, a finalement accepté de devenir la suppléante de sa nouvelle meilleure ennemie. Pour cela, Isabelle Amaglio-térisse a notamment dû clarifier sa position vis-à-vis du nouveau président de la République, dont elle a été une proche collaboratrice à Bercy. « Je ne suis pas en marche. Je ne suis pas en accord sur des sujets comme la loi Travail ou encore la suppression partielle de la taxe d’habitation. Si je suis élue, je me déterminerai pas à pas, un projet de loi après l’autre. »

Myard qualifié de « dinosaure »

En réalité, c’est toute la gauche traditionnelle (PRG/PS/ Europe Écologie - Les Verts) qui s’est rangée derrière la candidature d’isabelle Amaglio-térisse, qui a fait de la vivification de la démocratie, de la conquête de droits nouveaux (notamment pour les jeunes, les femmes et les personnes âgées), de la moralisation de la vie politique, de la transformation de la société, de la relance de l’économie (et de l’emploi), et du projet européen ses principaux axes de campagne. Elle a aussi décidé d’attaquer Jacques Myard sur son propre terrain, façon punchline. « Il incarne une droite réactionnaire, brutale. C’est un dinosaure, un multirécidiviste des mandats. Quand je l’entends, j’ai mal à l’europe, quand il va en Syrie j’ai honte et quand il reçoit un Macho d’or, cela ne me fait pas rire du tout. Notre territoire mérite d’être connu autrement que par un homme aux vestes colorées. » Ambiance.