Le procès de la fessée renvoyé

Valeriu, un Moldave de 38 ans, devait être jugé le 10 mai en comparution immédiate par la 6e chambre du tribunal correctionnel de Versailles pour des faits de violences commis sur son épouse et ses deux jeunes enfants, âgés de 2 et 4 ans.

Le procès du mis en cause a finalement été renvoyé au 31 mai, à la demande de l’avocate de la partie civile, le temps qu’un administrateur ad hoc puisse être désigné afin d’accompagner juridiquement et humainement les deux petites victimes supposées dans cette procédure.

Dans l’attente, il fallait décider du sort de Valeriu, à savoir s’il devait être placé en détention ou bien contraint à un simple contrôle judiciaire. La procureure, avançant l’argument de la fuite éventuelle, n’a pas tergiversé et demandé l’incarcération du prévenu. Valeriu, aidé d’un traducteur, a assuré en réponse : « Je ne vais pas m’enfuir ! » Puis revenant sur les faits, dont les derniers remontent au 3 mai. « J’ai mis une petite gifle à mon garçon parce qu’il avait tapé sa soeur. Ma fille m’a mis un coup avec un objet. Je l’ai punie en lui mettant une fessée, c’est tout. » « Monsieur n’est pas un tortionnaire, a confirmé son avocate. C’est le procès de la fessée. Je ne crois pas que la détention provisoire soit nécessaire. »

Et ce d’autant plus que l’épouse de Valeriu et ses deux enfants sont désormais hébergés dans un hôtel social. Les juges ont retenu tous ses arguments pour motiver leur décision. Le papa moldave reste en liberté. Les policiers des Yvelines ont été honorés ce vendredi 12 mai, dans la cour de la préfecture des Yvelines, à Versailles. Soixante-seize ont été médaillés par le préfet, Serge Morvan, pour leurs actes de courage. La cérémonie a également permis de rendre un hommage solennel à Xavier Jugelé, assassiné le jeudi 20 avril sur les Champsélysées à paris. Les forces de l’ordre ont également salué la mémoire de Jean-baptiste Salvaing et Jessica Schneider, policiers assassinés à leur domicile de Magnanville, le lundi 13 juin 2016.