Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Au comité de quartier centre, l’incivilité montante dérange
Les problèmes de sécurité et la montée du nombre d’incivilités constatées ont été à l’ordre du jour du dernier comité de quartier centre pendant lequel les représentants se sont mobilisés pour écouter le maire et exprimer leurs requêtes.
Le maire Jean-françois Bel exprime un souci de sécurité grandissant sur l’ensemble de la ville, citant le caillassage et les pneus crevés d’une voiture de la police nationale aux Acacias la semaine dernière, ou une voiture de la BAC heurtée par des motards dans la plaine. « Il n’y a plus de commissaire au Vésinet, on nous « déshabille » alors que l’insécurité est grandissante. On ne peut plus dire qu’il ne se passe rien à Montesson du fait de la distance des gares », regrette le maire.
Les agriculteurs excédés
L’incivilité est un point commun à de nombreuses interventions lors du tour de table. Les exemples cités sont nombreux, à commencer par les déchets déversés récemment par un camion rue du Mont-royal, empêchant l’activité agricole des exploitants concernés pendant 24 heures, ou les quads et motards qui vont détruire des champs de salades lors de leurs équipées sauvages le week-end. « Je crains que les agriculteurs excédés ne cherchent à se faire justice eux-mêmes », dit le maire qui déplore que de nombreuses plaintes restent sans suite, en citant plusieurs actions récentes de la police comme l’arrestation de deux cambrioleurs pris en flagrant délit.
Les dangers de plusieurs natures sont évoqués, comme la sortie de la résidence du Clos Fleuri sans aucune visibilité, problème identique à la sortie de la rue Arnaud-lanson et de la place Paul-demange sur l’avenue Paul Doumer où ce sont les camions livrant Picard qui rendent le stop dangereux sans visibilité. Pour le Clos Fleuri, une riveraine suggère de déplacer le panneau zone 30 et de mentionner cette limitation sur la chaussée rue Richaume.
« Le toit du transformateur situé à proximité de la résidence Béhuret est depuis quelque temps le dernier endroit où l’on se réunit le soir, avec des nuisances sonores gênant la tranquillité des résidents et il est dangereux d’y monter », fait remarquer Dominique. Autres incivilités constatées, les tags, face auxquels Huguette Fouché invite les propriétaires à porter plainte, « ne serait-ce que pour permettre aux services de la Ville de verbaliser lorsque les signatures sont déjà connues, et savoir où aller nettoyer, lors d’opérations prévues deux ou trois fois par an ».
Les riverains demandent sanctions et aide
Lors du tour de table, une riveraine cite le cas de jeunes roulant sur le trottoir rue Félicien-lesage, accrochant deux voitures et insultant les piétons. De son côté, Sylvain Thialon, élu de l’opposition, se dit heureux de constater que les actions menées ont permis de réduire les stationnements gênants rue Albert-joly, et invite à ne pas relâcher la pression. En revanche, Dominique C. liste plusieurs sujets, dont les travaux interminables sur le boulevard de la République, le trottoir sale rue Général-leclerc devant le café, avant d’aborder la question des déjections canines, point récurrent du thème sur les incivilités. « C’est le problème de tous les maires, déclare l’édile. Il y a des maîtres propres et des maîtres sales, et ils le resteront malgré des bacs ou des distributeurs de sacs ». « Ce n’est pas une raison pour laisser faire, s’insurgent plusieurs riverains excédés, nous vous demandons de prendre un arrêté pour permettre de verbaliser les contrevenants ».
Un autre sujet délicat est abordé par Fadila, riveraine de la résidence des Champs Roger : « Cent dix familles vivent difficilement dans des logements en très mauvais état sans entretien, malgré beaucoup de bonne volonté de leur part. Le bailleur 3F nous fait miroiter depuis plus de 3 ans la rénovation de toute la résidence à grands frais de réunions. Nous constatons impuissants que chaque année le projet est reporté avec pour motif que les dossiers et les autorisations sont bloqués en mairie. Mme Fouché propose une réunion tripartite (3F, mairie, représentants de la résidence) afin de débloquer la situation ».