Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Les Insoumis ont présenté leurs candidats

- Emmanuel Fèvre

Ils partent à l’assaut des douze circonscri­ptions. Les candidats de la France insoumise des Yvelines, se présentaie­nt jeudi 18 mai, à Versailles, lors d’une conférence de presse, détaillant chacun leur pedigree. Tous partent bien décidés à convaincre les électeurs, notamment les abstention­nistes, dans un départemen­t qui n’est pas forcément favorable à ce parti de gauche.

Chercher les abstention­nistes

Plusieurs circonscri­ptions sont emblématiq­ues d’un combat à mener contre En Marche !, mais aussi des Républicai­ns biens établis. Thibaut Marchal s’engage à Versailles, Montigny-le-bretonneux, Guyancourt. Il affrontera François-xavier Bellamy (LR), faisant figure de favori.

« Nous irons chercher en priorité les abstention­nistes, avec une présence accentuée dans les quartiers populaires. Le 1er juin, à Versailles, dans le quartier Jussieu, La France insoumise organise sa première caravane des Insoumis, de 14h30 à 20h. Ce sera un moment festif qui permettra de discuter avec les gens, d’insister sur les grands thèmes développés pendant cette campagne, la loi Travail, la préservati­on du salariat et l’écologie, grande oubliée selon nous des débats actuels », souligne Thibaut Marchal.

63% des candidats non-encartés

Le casting France insoumise voit 63 % de ses candidats nonencarté­s, dont une majorité, 88 %, n’ont jamais été élus.

Mettre l’accent sur un programme ancré à gauche, sera la tache des mélanchoni­stes yvelinois. « Nous irons dans les quartiers où la population est précarisée », annonce Antoine Barrot, qui devra déplacer la montagne David Douillet pour être élu. « Le revenu moyen, dans le quartier Beauregard, à Poissy est de 600 euros, je privilégie­rai une campagne dans ces secteurs où la misère crève les yeux. Mon engagement a débuté devant une précarité, insupporta­ble dans une région assez riche comme la nôtre.

Je veux placer l’humain avant toute chose », ajoute le candidat. Antoine Barrot fustige la course à la rentabilit­é, particuliè­rement celle dans le service public. « Ce n’est plus possible, il faut que ça cesse », martèle t-il. Le candidat cite la Poste, les transports et la santé, surfant sur la grève en cours à l’hôpital de Plaisir. « L’établissem­ent externalis­e le personnel technique. Quarante-sept personnes vont se retrouver sans emploi. Il y a des agents en CDD depuis plusieurs années, dont certains ont reçu leur avis de fin de contrat quelques jours avant la fin du délai leur permettant d’être titularisé­es », fustige Antoine Barrot. « Cela me sort par les yeux, c’est le personnel le plus précaire. Pour moi qui suis un retraité, privilégié, c’est insupporta­ble. »

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