Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Pavillon des Ibis : La Ville exige que le restaurate­ur quitte les lieux

- S.R.

La Ville exige que le restaurate­ur qui gère Le Pavillon des Ibis quitte les lieux. En cause, des loyers impayés.

Le torchon brûle entre la mairie et Daniel Foucault, le restaurate­ur qui gère le restaurant Le Pavillon des Ibis depuis dix-sept ans. « J’aimerais que ce monsieur revienne à la raison. Nous avions fait en sorte d’étaler sa dette mais depuis un an et demi il ne paye plus son loyer. » Bernard Grouchko est déterminé à faire partir le commerçant. Le maire a pris en ce sens un arrêté que le profession­nel, qui gère également un autre établissem­ent à Maisonslaf­fitte, a contesté en justice avant d’être débouté. Le tribunal administra­tif a en effet donné raison à la municipali­té qui réclame le versement de loyers impayés. « Le contribuab­le a le droit d’être défendu. Ce monsieur exploite ce restaurant mais il n’est pas normal qu’il ne règle pas le loyer au propriétai­re, la Ville en l’occurrence », poursuit l’édile. Selon Bernard Grouchko, le restaurate­ur n’a pas communiqué son chiffre d’affaires permettant le calcul du montant de ce loyer. Daniel Foucault est également tenu d’entretenir ce bâtiment remarquabl­e des Ibis. « Cela fait des années qu’il ne le fait plus et nous sommes inquiets. Si on laisse le bois de la bâtisse pourrir, cela devient très compliqué. » La Ville reproche aussi au restaurate­ur d’avoir exploité une terrasse sans y avoir été autorisé.

Un bail jusqu’en 2025

Daniel Foucault veut bien partir mais après avoir revendu son affaire à un repreneur. « Monsieur Foucault avait trouvé une personne désireuse de reprendre le restaurant mais le document qu’il nous a fait parvenir n’était pas correct. Par ailleurs, je n’ai pas le droit de faire une prolongati­on de concession. Quand une concession arrive à son terme, un nouveau concession­naire est désigné et le commerçant qui s’en va ne touche pas d’argent. »

Le restaurate­ur et son épouse estiment au contraire avoir le droit de vendre leur commerce à un repreneur. « Le maire aimerait que l’on parte sans toucher d’argent alors que nous avions signé un compromis de vente avec une acheteuse. Notre bail court jusqu’en 2025. Si nous décidons de partir avant, nous pouvons le faire en trouvant un repreneur. Quand nous avons repris ce restaurant, ce bâtiment était un véritable squat ! Nous avons investi beaucoup d’argent avec mon épouse Stéphanie durant toutes ces années, sans parler des heures de travail… », confie de son côté Daniel Foucault.

Chute de chiffre d’affaires

Déterminés à se faire entendre, Daniel et Stéphanie Foucault expliquent avoir négocié avec le Trésor public afin de continuer à payer leur loyer. « Si le maire veut à tout prix nous expulser, nous irons à nouveau devant la justice. Nous ferons tout notre possible afin de défendre notre affaire. Depuis que cette histoire est sortie dans la presse nous subissons une chute de notre chiffre d’affaires. Nous sommes d’accord pour partir mais pas à n’importe quel prix ! », continue le restaurate­ur qui est conseillé par un avocat.

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