Arnaud Richard (UDI) plus facile qu’en 2012 ?

En 2012, il l’avait emporté de 435 voix face à Estelle Rodes (PS). Qu’en sera-t-il dimanche ? Le danger pour Arnaud Richard vient de la République en marche (REM) de Michèle de Vaucouleur qui vogue sur la dynamique nationale d’emmanuel Macron.

Les élections législatives se succèdent mais se ressemblentelles pour autant ?

En 2012, dans un tout autre contexte, Arnaud Richard (UDI) l’avait emporté d’un cheveu 435 voix - 50,51 % contre sa rivale d’un soir Estelle Rhodes (49,49 %). A l’époque, le PS de François Hollande, tombeur de Nicolas Sarkozy, avait le vent en poupe. Cinq ans plus tard, la Seine a coulé sous les ponts de Conflans et de Triel. Le PS a explosé en plein vol au premier tour de la présidentielle. Difficile à dire dans ces conditions quelle sera le score de la candidate (EELV-PS) Ghislaine Senée.

La tendance pour ces élections dites nationales serait une victoire de la République en marche (REM). Selon un récent sondage, le parti d’emmanuel Macron serait crédité de 29 % des voix contre 20 % à LR. Si l’on se réfère localement, l’adversaire d’arnaud Richard serait donc Michèle de Vaucouleur, qui par ailleurs est maire adjointe à Poissy, la ville voisine de la circonscription.

Pour autant, le député sortant serait-il en danger ? Pas sûr. Candidat UDI atypique sur le plan départemental, homme de consensus, ce caméléon politique pourrait presque prendre une couleur macroniste tant sa proximité avec le Premier ministre, Edouard Philippe, est grande. Arrivé en 2010, dans la vague de Pierre Cardo, Arnaud Richard, 46 ans, n’est ni marqué LR - le parti qui pourrait exploser au soir du 18 juin - ni marqué comme très ancien dans la place. Un point positif quand on sait que l’électeur appelle partout au renouvellement politique.

Reste un bilan local loin d’être neutre. Très actif à l’assemblée, il est le second député de France selon le site www.depute.com, il n’est ni de gauche ni de droite, bien au contraire, aurait pu dire Coluche il y a vingt ans. Reste qu’à cette période où l’échiquier politique a volé en éclats abandonnant un clivage droite-gauche dépassé, le ni-ni est tendance.