Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Antoine Baro, en lutte contre les inégalités
Installé depuis plus de 25 ans à Médan - où il a même été maire adjoint de 2001 à 2006 - Antoine Baro, 71 ans, se présente aux législatives sur la 12e circonscription. « Ce n’est pas celle où j’habite, je ne pourrai pas voter pour moi », confie avec humour cet ancien directeur financier qui à force de consulter l’observatoire des inégalités s’est « rendu compte de beaucoup de choses ».
Sans être particulièrement riche, il appartient aux 10 % les plus aisés. « Je fais partie des privilégiés. Aujourd’hui, on cherche la rentabilité partout, il y a des injustices, on voit de plus en plus de pauvres. Certes, je ne les vois pas quand je sors de chez moi, mais il n’y a pas besoin d’aller très loin. L’autre jour, je tractais à Beauregard à Poissy et j’ai rencontré un monsieur handicapé qui n’avait pas 1 000 € pour vivre ou encore cette dame qui percevait 650 € de retraite plus 100 € de complémentaire. Elle me disait qu’elle était chanceuse parce que ses enfants étaient là pour la soutenir… C’est épouvantable ! »
Dès 2012, Antoine Baro a voté pour Jean-luc Mélenchon. Cette année, à la présidentielle, il a tracté pour le candidat de la France insoumise. « Dans ma rue, j’ai convaincu des personnes qui voulaient voter Fillon de voter Mélenchon parce qu’ils ont réalisé qu’ils étaient d’accord avec 95 % du programme ! » Au regard de sa force de persuasion, Antoine Baro a été sollicité pour devenir candidat. Ce qu’il accepté, entraîné par le dynamisme de sa jeune suppléante domiciliée aux Clayes-sous-bois : Sabrina Assraoui, commerciale de 33 ans. « J’ai été touchée par l’analyse et les propositions électorales de la France insoumise, explique-t-elle. Nous sommes confrontés à différentes sortes d’urgences : urgence sociale, urgence démocratique, urgence climatique et menace guerrière. À mon sens, ces thématiques ne sont pas prises en compte par le mouvement dont est issu le président de la République. »
Antoine Baro affirme que le programme Avenir en commun est le seul qui « mette l’humain au centre, avec cette recherche essentielle du bien-être ». C’est donc ce programme qu’il contribuera à mettre en oeuvre dans le cas où lui et sa suppléante seraient élus.
« J’ai toujours ressenti le besoin d’être solidaire, conclut-il. Cela vient sans doute de mon père, sousofficier de gendarmerie, qui me disait qu’il fallait aider les autres pour espérer que l’on t’aide, toi, si tu as un problème. »