Arrivée de migrants : le maire proteste

Lors du conseil municipal du 28 juin, Marc Honoré, maire d’achères a indiqué aux élus que « la ville se voyait imposer par l’état l’accueil d’une centaine de migrants sur son territoire ». Depuis le 2 juillet, un premier groupe de 58 personnes est hébergé à l’hôtel Formule 1 de la commune. À l’automne, une quarantaine de migrants viendront les rejoindre. L’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) est en charge de la sélection des personnes accueillies. « Il s’agit en grande majorité d’hommes seuls, isolés et de quelques familles », précise le maire. Chaque personne sera autonome quant à ses besoins alimentaires. »

Le maire a écrit aux Achérois pour les informer de la situation.

« Sans concertation »

« Le 16 juin dernier, nous avons appris que l’hôtel Formule 1 d’achères, situé rue de Seine, allait être vendu le 30 juin au profit de la Société nationale immobilière (SNI), filiale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignations, relate l’édile. Cet organisme a racheté, pour le compte de l’état, 62 hôtels sur tout le territoire français afin d’y loger des personnes en situation d’urgence et surtout des migrants en attente de l’examen de leur demande d’asile. Le groupe Adoma, ex-sonacotra, est chargé de l’accueil et de la gestion de ces personnes. »

Il poursuit : « Dès le 19 juin et à ma demande, j’ai rencontré le sous-préfet de Saint-germain-en-laye et des représentants du groupe Adoma afin d’obtenir davantage d’informations et surtout des explications sur cette vente. » Selon le maire, il lui a été répondu que les services de l’état ont choisi de ne pas l’informer.

Lors de son entretien avec le sous-préfet, Marc Honoré a fait part de son opposition à ce projet qui, selon lui, a été mené « sans concertation, dans le plus secret et sans que les caractéristiques sociales de la Ville ne soient prises en compte ».

Le maire dit avoir écrit au préfet des Yvelines pour lui demander de surseoir à ce projet. Il a également informé le président du Sénat, le président du département et la nouvelle députée de cette situation.

« Dans son histoire, Achères a accueilli des populations d’origine et de cultures diverses, rappelle Marc Honoré. Toutefois, cette nouvelle arrivée se fait sans que la Ville, ni ses services, ni les acteurs institutionnels et associatifs ne soient prêts. Nous sommes déjà pénalisés par la sortie de la politique de la ville sur de simples critères comptables, Achères n’a pas à servir de variable d’ajustement aux politiques menées par l’état. »

Pour rappel, Achères compte 46 % de logements sociaux, soit 4 000 logements et une proportion importante de foyers aux revenus modestes.