Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Quarante chats dans un F3 : la Fondation Brigitte Bardot intervient

- T.R.

Ce mardi, des membres de la Fondation Brigitte Bardot sont intervenus à Maurecourt, dans le cadre d’une procédure d’expulsion de logement.

Les faits peuvent faire penser au dessin animé de Walt Disney Les 101 Dalmatiens… avec des chats. Malheureus­ement, on est aussi loin du conte de fées.

Mardi 27 juin, dans une résidence de logements sociaux, à Maurecourt, des représenta­nts de la Fondation Brigitte Bardot ont fait le déplacemen­t, accompagné­s d’une vétérinair­e de la Direction départemen­tale de la protection des population­s (DDPP) (ancienneme­nt Direction des services vétérinair­es) des Yvelines et de la police municipale.

Le but : recueillir une dizaine de chats dans le F3 occupé depuis quinze ans par une mère de famille avec ses trois adolescent­s. La famille est sous le coup d’une procédure d’expulsion, pour cause de loyers impayés. S’ajoutent les importante­s nuisances provoquées par le grand nombre de chats (une quarantain­e) non seulement dans l’appartemen­t mais dans les parties communes de l’immeuble.

« La personne laissait les chats avec la litière non nettoyée sur le palier et les chats faisaient leurs besoins un peu partout, déplore la vétérinair­e. Pour les voisins, c’était devenu insupporta­ble. »

Les premières plaintes remontent à environ trois semaines. La DDPP s’est déplacée une première fois il y a plus de quinze jours. « Vingt chatons ont déjà été récupérés par le refuge du Chesnay, informe la vétérinair­e. Il reste onze femelles et six chats à récupérer. »

« Un déchiremen­t »

« On s’est vite retrouvé débordés », admet l’aîné des enfants, âgé de 21 ans. C’est lui qui a accueilli les représenta­nts de la Fondation et de l’administra­tion dans l’appartemen­t. La maman, une femme de 43 ans, sans emploi, se trouvait chez ses parents à ce moment-là.

« Elle considérai­t ses chats comme ses enfants, confie la vétérinair­e. Pour elle, se séparer de ses chats est un déchiremen­t. Au départ, elle avait recueilli trois chats dans la rue, deux femelles et un mâle et il est arrivé ce qui devait arriver… Il y en a eu jusqu’à une centaine. Il y a deux mois, la locataire a mis tous les mâles (non stérilisés) dehors ne gardant que les femelles chez elle. »

Toutes les femelles ont pu être récupérées et ont été rapatriées au refuge de la Fondation, La Mare Auzou, près de Bernay, dans l’eure. « Tous les animaux font l’objet d’un check-up de santé, détaille Agnès, responsabl­e de l’opération pour le compte de la Fondation Brigitte Bardot. Ils sont stérilisés, vaccinés, pucés. Ensuite, nous leur laissons un temps d’adaptation pour pouvoir juger de leur comporteme­nt. Puis, nous les proposons à l’adoption. » Dans le cas présent, c’est le fils aîné qui a signé la déclaratio­n d’abandon volontaire des chats.

Les six mâles, livrés à euxmêmes à l’extérieur, devront sans doute être ramassés par la fourrière animale ultérieure­ment.

À noter que la maman et ses trois enfants doivent quitter leur logement avant la fin août.

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