Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Karl Olive : « Il faut sauver Yvelines Première »
Le maire de Poissy et vice-président du conseil départemental interpelle les élus de la communauté d’agglomération Saint-germain Boucles de Seine au sujet de l’avenir menacé de la chaîne de télévision locale Yvelines Première.
« Je ne peux pas croire en l’indifférence des élus de la communauté d’agglomération Saint-germain Boucles de Seine (CAGBS). » De la même façon que pour le dossier de la Francilienne (lire page 26), le maire de Poissy et vice-président du conseil départemental souhaite réunir tous les acteurs concernés autour d’une même table pour discuter de l’avenir d’yvelines Première. « Je n’ai pas d’actions dans cette chaîne, mais ce que je constate, c’est que si on ne fait rien, ce sont onze personnes qui vont se retrouver sur le carreau. Il faut sauver Yvelines Première ! »
Ancien journaliste, Karl Olive a démarré sa carrière à Yvelines Première. Et depuis la création de la chaîne le 18 décembre 1989 à Saint-germain-en-laye, ce sont des « dizaines et des dizaines de jeunes journalistes qui ont pu faire leurs armes avant d’accéder à des postes au sein de média nationaux ». Selon lui Yvelines Première ne se résume pas « à une histoire de caméras et de micros, il y a de l’humain derrière ! »
La chaîne locale la moins chère de France
Une assemblée générale a eu lieu mardi pour décider du devenir de l’association qui chapote la chaîne : dissolution immédiate avec liquidation de la chaîne ou bien prolongation dans la mesure du possible. Selon Karl Olive, la chaîne a les moyens financiers pour tenir jusqu’en octobre, peut-être novembre.
« Quand Yvelines Première est née, elle disposait d’un budget de 4 millions de francs. Aujourd’hui, il est de 580 000 euros. C’est la télévision locale la moins chère de France, il n’y a pas eu d’augmentation du budget en 28 ans ! »
Aujourd’hui, la chaîne est financée pour 430 000€ par le syndicat intercommunal pour le développement de la communication (qui regroupe 34 communes dont 17 de GPS & O et 15 de la CAGBS). Les communes contribuent à hauteur de 11 000 € et le conseil départemental, 70 000€. « Le président Pierre Bédier a dit qu’il était prêt à augmenter cette participation si besoin », annonce Karl Olive. Au niveau de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise, avec l’accord du président Philippe Tautou, nous proposons d’abonder à l’euro, en fonction de ce qu’est prêt à financer la CAGBS. S’ils donnent 50 000 euros, GPS & O donnera 50 000 €, s’ils donnent 200 000 €, GPS & O donnera 200 000 €. »
Pistes d’évolution
Selon Karl Olive, le département et GPS & O ne souhaitent pas financer à eux seuls Yvelines Première. « Ce ne serait pas raisonnable. Je souhaite que les élus de la CAGBS prennent leurs responsabilités. » Karl