La mort au tournant

« Elle était partie en centre-ville ce matin-là, nous avait confié Laurent Valançon, son époux, quelques jours après le drame. Elle m’a dit : je n’en ai pas pour longtemps. Je vais faire des petites courses au marché de Saint-germain et ensuite j’irai faire coucou

à maman au cimetière… » Il était peu avant 12 heures, ce dimanche 30 novembre 2014. Françoise Valançon circule sur le trottoir de la rue de Pologne, à hauteur du n° 77. Une Peugeot 3008 arrivant de la rue Armagis rate son virage à droite et monte sur le trottoir. La retraitée est heurtée de plein fouet. Son corps est projeté contre un poteau puis fini sa course contre un mur. Les secours ne pourront rien faire pour sauver Françoise. Mortellement blessée à la tête et victime de graves fractures des membres inférieurs, elle décédera peu après sur les lieux de l’accident.

À bord de la Peugeot 3008, il y avait un couple de Saint-germanois. Après avoir nié et prétendu dans un premier temps que la voiture était conduite par son mari (47 ans), Julienne X. (35 ans à l’époque) a fini par reconnaître qu’elle était bien au volant. Elle n’était pas titulaire du permis de conduire. Le véhicule, qui appartenait à son mari, n’était, lui, pas assuré.

Les analyses sanguines ont également révélé qu’elle avait consommé du cannabis dans les heures précédant le drame. L’instruction et les analyses de la téléphonie ont permis depuis, selon nos informations, d’établir qu’elle avait aussi en main son mobile à l’instant précis du choc fatal. Elle a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire dès le mardi 2 décembre 2014 (lire aussi ci-dessous). Son époux, lui, n’a pas été poursuivi pour ses fausses déclarations.