Le Courrier des Yvelines (Poissy)
C’est bientôt parti pour 14 mois de travaux
Un programme de construction de logements sociaux va voir le jour à l’angle de l’avenue Carnot et de la rue Ampère. Les travaux, prévus sur 14 mois, devraient prochainement commencer.
La présentation a été faite à l’initiative de la mairie dans les locaux de l’école élémentaire Ampère, voisine du terrain sur lequel sera construit l’ensemble immobilier. « Bien qu’il s’agisse d’un projet privé, la ville a voulu cet échange du fait du passage important à ce carrefour, mais aussi du voisinage immédiat de cette construction avec l’école, a déclaré Priscille Peugnet, maire-adjointe chargée des travaux et de la voirie, accompagnée de Sylvie Habert-dupuis, maire-adjointe chargée de l’éducation et de la famille. La période des travaux est délicate et devra tenir compte de ce voisinage ».
Des problèmes de stationnement à venir
C’est l’architecte Thierry Giac qui a présenté le programme, en acceptant d’emblée de répondre aux questions au fil de la présentation. Le nouvel ensemble immobilier comporte neuf logements, sur quatre niveaux sociaux. Il comporte une majorité de petits logements destinés à la location, soit six T1, deux T2 et un seul T3. « Sa construction nécessite la destruction de la maison actuelle de gardien en bordure de la rue Ampère. Elle sera contiguë à la maison d’habitation existante qui sera conservée », précise l’architecte en montrant le « plan de masse projet ». Les premières réactions des riverains n’ont pas tardé, dès que la présentation a montré l’emprise de la nouvelle construction. « Dois-je comprendre que la construction supprimera les trois emplacements privatifs de stationnement que j’occupe depuis 2011 ? », demande Noura Chellat, locataire de la maison existante sur le lot. La réponse affirmative de l’architecte provoque sa surprise, d’autant plus que la construction ne prévoit pas de parking privatif en sous-sol de la construction, et que la solution proposée par Ruaidhri Tulloch, le représentant de l’entreprise « bailleur », est une location d’un parking à titre payant, à environ 300 mètres de son domicile. « Nous avons obtenu une dérogation qui nous autorise, en effet, dans ce cadre à proposer cette formule de location. C’est dans cet esprit que nous avons acquis des emplacements dans « le Paquebot » à proximité, qui était sousutilisé » précise le bailleur, qui ajoute qu’il a la conviction que plusieurs nouveaux occupants seront des personnes âgées qui viendront ici sans voiture. « Les nouveaux occupants disposant d’une voiture vont naturellement chercher à stationner gratuitement, en aggravant les difficultés actuelles à stationner dans le quartier », renchérit Yannjoël, un autre riverain. Réserve confirmée par un pharmacien qui s’appuie sur son expérience depuis 25 ans dans le quartier.
Une écriture architecturale soignée
Une autre critique concerne l’arrivée dans le quartier de neuf logements sociaux qui viennent s’ajouter à un ensemble de 70 à proximité immédiate, ce qui « donne une concentration pas idéale pour le quartier, et pour l’esprit de recherche de mixité sociale », réagit un voisin. Pour le représentant du bailleur, « le pourcentage important de Saint-germanois répondant aux critères leur permettant de postuler pour de tels logements permet de ne pas avoir à craindre sur ce plan-là ». « La construction répond à un souci d’homogénéité par rapport à l’existant, et en particulier avec l’école dans son « écriture architecturale » » ajoute l’architecte.
Les questions portent également sur l’absence de produits toxiques dans la construction actuelle à démolir, et sur les espaces verts sur le terrain concerné par la construction. Noura fait remarquer que le plan présenté montre la suppression d’arbres existants. « L’espace vert est conforme au plan d’urbanisme, et la cour actuelle est préservée, mais redimensionnée, avec une zone d’engazonnement augmentée, la haie de séparation actuelle sera supprimée pour les travaux, mais au bénéfice d’un plus grand nombre et d’une plus grande variété d’espèces », répond l’architecte.
Lorsque la question épineuse du stationnement revient, l’architecte indique à Noura qu’il n’avait pas eu connaissance d’emplacements de stationnement privatif sur le plan de la situation existante lors de l’étude. Sur un autre sujet, la riveraine constate que ses chambres donnent sur le nouveau bâtiment, mais la réponse donnée est le respect de la distance légale de 8 m « Je regrette de n’avoir pas eu d’autres informations que le panneau à l’extérieur, jusqu’à cette réunion » s’étonne-t-elle, ce à quoi il lui est répondu que le projet était consultable en mairie, comme indiqué sur le panneau, et que la réunion de ce soir n’est pas sur le Permis de Construire. « La problématique du stationnement est notée », lui assure l’élue présente.
Durée totale des travaux : 14 mois
« Les travaux vont démarrer avec la démolition de la maison de gardien, pour une durée qui ne devrait pas excéder trois semaines indique Alain Auray, responsable de l’entreprise chargée du gros oeuvre. L’ensemble des travaux de gros oeuvre est programmé jusqu’au 15 novembre ». En ce qui concerne la circulation délicate dans ce secteur, il assure que ce chantier n’apporte pas de gêne nouvelle : il prévoit une zone livraison qui n’empiète pas sur les rues. La réception des logements achevés est programmée pour juin 2018.
L’architecte présente le plan installation du chantier, avec le positionnement de l’aire de livraison, de la grue, avec accès au chantier côté Avenue Carnot, la protection par bardage, et la délimitation de la zone d’accès des riverains. Le gros oeuvre commence par des puits de fondation d’environ 10 m, avec des pieux de béton, travaux ne provoquant pas de bruit. La durée totale des travaux sera de 14 mois, sans obstruction des voies de circulation, sauf pour montage et démontage de la grue. À l’issue des travaux, le carrefour sera modifié, il n’y aura plus d’accès à l’angle des deux axes, point jugé positif pour l’école.