Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Ils refusent les antennes relais voulues par le Logement Français
Certains copropriétaires de la résidence de l’orme de Sully au Pecq sont en guerre contre le Logement Français qui souhaite installer des antennes relais de téléphonie mobile sur le bâtiment.
Certains copropriétaires de la résidence de l’orme de Sully, située au Pecq, sont actuellement très remontés contre Logement Français. Le bailleur, qui s’avère être majoritaire, serait porteur d’un projet visant à installer plusieurs antennes relais de téléphonie mobile sur le site. Un projet que les copropriétaires auraient découvert en consultant l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle.
« Il y a deux ans, ils nous avaient déjà fait le coup »
« Il y a deux ans, ils nous avaient déjà fait le coup en essayant d’installer des antennes de l’opérateur Free. Heureusement, le projet n’avait pas abouti, car à l’époque, grâce à un mode de scrutin différent, nous avions pu voter contre à l’unanimité, explique l’un des copropriétaires opposé au projet. Et là rebelote, sans nous en avoir parlé et sans aucune concertation vis-à-vis des copropriétaires ou locataires, on découvre qu’ils veulent implanter de 6 à 10 antennes de deux opérateurs. On nous met devant le fait accompli et les documents présentés, que ce soit sur la forme ou le contenu, présentent de nombreuses erreurs, incohérences et omissions… » Les opposants qui reprochent le manque de concertation mettent en avant, entre autres, « les risques sanitaires, structurels liés à l’installation d’antennes relais sur le toit » ou « la dépréciation de la valeur patrimoniale ». « Il existe déjà environ 15 antennes relais dans notre secteur », ajoutent-ils.
Bien décidés à ne pas se laisser faire, les copropriétaires opposés au projet ont lancé une pétition, qui aurait été largement soutenue dans la résidence, et sont restés déterminés le jour de l’assemblée générale annuelle. Résultat : la décision n’a pas été votée, car l’examen du dossier a été reporté. S’ils ont remporté une bataille, les opposants savent qu’ils n’ont pas encore gagné la guerre.
« Le projet sera proposé à nouveau l’an prochain »
Interrogé sur ce projet, le Logement Français, qui assume une politique en faveur de ce type d’installation, nous a fait savoir que si les copropriétaires n’avaient pas été informés plus tôt cela serait tout simplement « parce que les membres du conseil syndical n’ont pas fait passer l’information. Car une réunion préparatoire de L’AG a été organisée avec les représentants de l’opérateur et les membres du conseil syndical. » Le projet ne serait nullement abandonné, mais seulement reporté : « Les décisionnaires sont les copropriétaires. Logement Français est un copropriétaire, au même titre que les autres copropriétaires de la résidence. Pour faire acter ce projet, il faut un vote majoritaire de plusieurs copropriétaires. Logement Français préparera l’assemblée générale de l’an prochain pour proposer à nouveau à l’ordre du jour de faire adopter ce projet. Ce travail de préparation pourra s’accompagner de rdv et réunions d’information avec tous les copropriétaires qui le souhaiteront. »