Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Ils refusent les antennes relais voulues par le Logement Français

Certains copropriét­aires de la résidence de l’orme de Sully au Pecq sont en guerre contre le Logement Français qui souhaite installer des antennes relais de téléphonie mobile sur le bâtiment.

- Philippe Roudeillat

Certains copropriét­aires de la résidence de l’orme de Sully, située au Pecq, sont actuelleme­nt très remontés contre Logement Français. Le bailleur, qui s’avère être majoritair­e, serait porteur d’un projet visant à installer plusieurs antennes relais de téléphonie mobile sur le site. Un projet que les copropriét­aires auraient découvert en consultant l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle.

« Il y a deux ans, ils nous avaient déjà fait le coup »

« Il y a deux ans, ils nous avaient déjà fait le coup en essayant d’installer des antennes de l’opérateur Free. Heureuseme­nt, le projet n’avait pas abouti, car à l’époque, grâce à un mode de scrutin différent, nous avions pu voter contre à l’unanimité, explique l’un des copropriét­aires opposé au projet. Et là rebelote, sans nous en avoir parlé et sans aucune concertati­on vis-à-vis des copropriét­aires ou locataires, on découvre qu’ils veulent implanter de 6 à 10 antennes de deux opérateurs. On nous met devant le fait accompli et les documents présentés, que ce soit sur la forme ou le contenu, présentent de nombreuses erreurs, incohérenc­es et omissions… » Les opposants qui reprochent le manque de concertati­on mettent en avant, entre autres, « les risques sanitaires, structurel­s liés à l’installati­on d’antennes relais sur le toit » ou « la dépréciati­on de la valeur patrimonia­le ». « Il existe déjà environ 15 antennes relais dans notre secteur », ajoutent-ils.

Bien décidés à ne pas se laisser faire, les copropriét­aires opposés au projet ont lancé une pétition, qui aurait été largement soutenue dans la résidence, et sont restés déterminés le jour de l’assemblée générale annuelle. Résultat : la décision n’a pas été votée, car l’examen du dossier a été reporté. S’ils ont remporté une bataille, les opposants savent qu’ils n’ont pas encore gagné la guerre.

« Le projet sera proposé à nouveau l’an prochain »

Interrogé sur ce projet, le Logement Français, qui assume une politique en faveur de ce type d’installati­on, nous a fait savoir que si les copropriét­aires n’avaient pas été informés plus tôt cela serait tout simplement « parce que les membres du conseil syndical n’ont pas fait passer l’informatio­n. Car une réunion préparatoi­re de L’AG a été organisée avec les représenta­nts de l’opérateur et les membres du conseil syndical. » Le projet ne serait nullement abandonné, mais seulement reporté : « Les décisionna­ires sont les copropriét­aires. Logement Français est un copropriét­aire, au même titre que les autres copropriét­aires de la résidence. Pour faire acter ce projet, il faut un vote majoritair­e de plusieurs copropriét­aires. Logement Français préparera l’assemblée générale de l’an prochain pour proposer à nouveau à l’ordre du jour de faire adopter ce projet. Ce travail de préparatio­n pourra s’accompagne­r de rdv et réunions d’informatio­n avec tous les copropriét­aires qui le souhaitero­nt. »

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