Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Les usagers réclament un accès simplifié en gare
Autorité organisatrice des transports en Île-de-france, le Syndicat Stif a organisé une concertation avec les usagers et riverains volontaires, les 22 et 28 juin, sous forme d’ateliers balade.
Avec actuellement près de 35 000 voyageurs par jour pour la ligne J du Transilien, le RER A et pas moins de 28 lignes de bus, la gare de Poissy est devenue trop petite. Alors que l’arrivée du RER E et du Tram 13 Express va drainer 10 000 voyageurs de plus d’ici 2024, le Syndicat des transports en Île-de-france (Stif) prévoit un programme d’envergure d’aménagements pour un investissement avoisinant les 20 millions d’euros.
Comme évoqué dans notre édition du 14 juin, trois scénarios sont envisagés. Alors pour viser juste, le Stif a tenu à présenter le projet au public avant de mettre en commun les différentes propositions et interrogations.
« À pied, c’est la galère »
Tous les usagers ont été invités à faire leur propre diagnostic du fonctionnement général de la gare. Et ce sont avant tout les aménagements piétonniers qui en ont pris pour leur grade. « D’où qu’on vienne à pied, c’est la galère. Les carrefours sont dangereux. Il n’y a pas que Peugeot à favoriser », ont-ils estimé de concert. Les participants pointent notamment du doigt le problème d’accès de la gare routière nord, réclament un ensemble plus cohérent entre les deux gares ainsi qu’un passage piéton souterrain pour l’accès à la voie 1. Ils sont, entre autres, favorables à l’extension piétonne du parvis de la gare à la rue Jean-claude-mary, à la passerelle menant à PSA et à l’augmentation de places en dépose-minute.
Une meilleure intermodalité
D’emblée, les représentants du Stif ont promis un accès simplifié à la gare et ce, quel que soit le scénario privilégié à l’issue de la concertation. Ils concèdent les dysfonctionnements identifiés, des correspondances complexes aux cheminements inadaptés en passant par les difficultés des bus de l’exploitant Transdev pour manoeuvrer ou même stationner.
En outre, les voyageurs devraient bénéficier d’une meilleure intermodalité, d’une accessibilité renforcée pour les personnes à mobilité réduite, d’une signalétique efficace et homogène et, dans le cas du scénario maximal, d’une gare routière unique.
Pour son manque de trottoirs et sa dangerosité, la gare sud, impossible à agrandir, devrait être réaménagée. En complément du passage piéton, la création d’une passerelle, boulevard Gambetta, pour les habitants du quartier Rouget-de-lisle et les salariés de PSA, est pratiquement actée.
Côté nord, le carrefour lié aux traversées piétonnes vers le Forum Armand-peugeot sera amélioré et le sous-sol du pont rénové avec une remise en étanchéité. De ce côté, la gare routière ne peut plus accueillir de nouvelles lignes de bus. Le Stif prévoit d’améliorer la façon dont on y entre et dont on y sort. Ainsi, la modernisation des abords de la gare représente bel et bien la priorité des travaux à venir autour de ce pôle de correspondances attractif. C’est tout l’enjeu de cette concertation qui se tient jusqu’au 13 juillet.