Le Courrier des Yvelines (Poissy)
« On ne va clairement pas en Afrique du Sud pour faire du tourisme »
François Goyet est l’un des quatre Saint-germanois retenus en équipe de France pour disputer, du 9 au 23 juillet en Afrique du Sud, un tournoi de qualification à la prochaine Coupe du monde.
À quelques jours du grand départ pour l’afrique du Sud, il doit y avoir chez vous un mélange d’excitation et d’appréhension ?
En réalité, c’est le sentiment d’excitation qui l’emporte sur toute pensée négative. On a tous hâte d’en découdre, d’arriver à Johannesburg et de commencer la compétition. La destination rajoute, bien sûr, un côté exotique à notre voyage, mais on ne va clairement pas là-bas pour faire du tourisme. Comment s’est passée la préparation ?
Elle a été bonne, voire très encourageante. On a eu beaucoup de jours de stage et de nombreux matches amicaux contre la Chine, le Canada, la Corée, l’allemagne ou les États-unis. Nous avons su enchaîner les prestations de bonne qualité et nous partons ainsi avec le plein de confiance, tout en sachant parfaitement que la réalité de la préparation n’est pas forcément celle de la compétition. Cela ne doit pas être simple d’enchaîner avec une compétition internationale après une saison dense avec votre club de Saintgermain ?
C’est vrai notre agenda est bien rempli par le hockey depuis septembre. Maintenant, l’échec en finale du championnat de France n’a fait que décupler mon envie de finir cette année sportive en beauté en qualifiant l’équipe de France en Coupe du monde. Quel est l’enjeu de cette World League 3 ?
L’objectif est clair : se qualifier pour la Coupe du monde 2018 qui aura lieu en Inde. Pour cela, il faudra à tout prix éviter la dernière place de notre poule. Cet objectif trotte dans nos têtes depuis 2015 et notre échec à la qualification olympique de Rio. Et quelles sont vos chances ?
Le nombre d’équipes participant à la Coupe du monde est récemment passé de douze à seize. Cela représente une belle opportunité pour nous puisque nous sommes actuellement 17e nation mondiale. Toutefois, nous sommes tombés dans une poule extrêmement compliquée, composée d’équipes de très grande qualité. Mais, on y croit plus que jamais. Pouvez-vous nous dresser une présentation des nations présentes dans votre poule ?
L’australie fait figure de favori, la première place du groupe semble lui être promise. Ensuite, on retrouve la Nouvelle-zélande et l’espagne, deux équipes qui ont récemment participé aux Jeux de Rio et qui sont des équipes confirmées sur la scène mondiale. Enfin, le Japon, situé juste devant nous au classement mondial, reste une équipe redoutable d’autant plus qu’ils sont en pleine préparation pour «leurs» JO de Tokyo en 2020. Aller à cette Coupe du monde, ce serait une première étape pour démarrer l’olympiade avec comme perspective plus lointaine les Jeux de Tokyo ?
Tout à fait. La Coupe du monde 2018 et les JO 2020 sont nos deux principaux objectifs à court terme. Il est évident que le Graal pour l’équipe de France serait de participer aux prochains Jeux. Néanmoins, personnellement, je n’y pense pas encore et je garde le focus sur la qualification en Coupe du monde qui, en soi, est une compétition incroyable et excitante d’autant qu’elle se déroulera en Inde, le pays du hockey.