Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Ses erreurs répétées lui coûtent chères

- Da. G.

Steve était libérable le 8 août et se voyait déjà rejoindre son amie à Limoges (Haute-vienne), « pour repartir à zéro ». Raté ! Son séjour à la maison d’arrêt de Bois-d’arcy sera prolongé d’un an.

Le 10 janvier dernier, cet homme de 26 ans au casier déjà bien rempli (5 condamnati­ons) a fait main basse sur toute une série de produits high-tech dans un pavillon de Conflans. Après avoir escaladé le portillon, le mis en cause s’est introduit dans le logement en passant par une baie vitrée qui n’était pas verrouillé­e.

Dans la chambre des enfants, Steve a dérobé entre autres deux tablettes, deux consoles de jeux vidéo et un ordinateur. Il a été confondu par son ADN, retrouvé sur un bloc multiprise­s, et non par ses gants en laine comme il le pensait. « Je les avais oubliés, je croyais avoir été identifié à cause de cette erreur », a-t-il commenté le 12 juillet lors de son jugement au tribunal de Versailles. « Quand on est mauvais, mieux vaut arrêter », a ironisé le juge Christophe Morgan.

Steve n’a pas été d’une très grande coopératio­n au moment d’indiquer la destinatio­n du matériel volé. « Je les ai entreposés dans un local. La police m’a dit que les objets avaient été restitués aux propriétai­res. » « Rien ne l’indique », a répondu le juge Morgan. « Alors je ne sais pas, des amis ont dû les prendre. J’ai été remis en prison quatre jours après le vol… » Au moment des faits, Steve était en effet sous le coup d’une condamnati­on à 9 mois de prison pour un autre vol. Sa peine avait été commuée en sursis avec obligation de travaux d’intérêt général (TIG). Pour une sombre histoire d’urgence à l’hôpital, il ne s’était pas présenté à sa première heure de TIG. Le juge d’applicatio­n des peines n’en avait pas cru un mot. Son sursis était tombé et il avait été placé en détention.

La procureure avait requis un quantum minimum de 18 mois, les juges se sont arrêtés à douze. Steve devra également verser 2 000 euros à ses victimes au titre des dommages et intérêts et ne plus paraître pendant trois ans dans les Yvelines à sa sortie d’incarcérat­ion.

Trahi par son ADN

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