Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le chantier était « un four »

- Da. G.

Quatre hommes de 24 à 32 ans comparaiss­aient le 13 septembre devant le tribunal de Versailles pour avoir mis sur pied un centre de deal, un four comme on dit dans le jargon, au coeur même du quartier des Vignes-benettes au Pecq. Étaient-ils les seuls maillons du trafic ? L’enquête n’est pas parvenue à l’établir. Une chose est sûre : tout s’est arrêté après l’incarcérat­ion de Serge (31 ans) en octobre 2016 dans une autre affaire. Il avait d’ailleurs 3 500 € en espèces sur lui au moment de son interpella­tion.

Un trafic de cannabis surveillé

Ce dernier, présenté comme le leader du groupe, était sous la surveillan­ce de la police depuis le mois de juillet 2016. Un renseignem­ent parvenu jusqu’au commissari­at de Saint-germain-en-laye avait mis les forces de l’ordre sur la piste du trafic. Les planques des enquêteurs, aux abords du chantier où s’effectuaie­nt les transactio­ns entre 17 et 20 h 30, ont permis de mettre en cause également Hamed (32 ans), Loïc (24 ans) et Bilal (32 ans). Tous sont connus de la justice.

Face aux juges, seuls Hamed et Loïc ont reconnu partiellem­ent les faits. « J’aiguillais de temps en temps les vendeurs qui n’étaient pas du coin, a admis le premier. Mais en aucun cas je n’ai participé à un trafic. Je suis consommate­ur, c’est pourquoi j’étais régulièrem­ent là-bas. » Loïc, lui, a avoué avoir été vendeur « quelques jours ».

« Où sont vos preuves ? »

Leurs deux complices, en revanche, ont nié en bloc. « Où sont vos preuves ? », a même défié Serge en s’adressant au procureur. « Je vous demande de regarder la photo sur laquelle, soi-disant, je suis, a répété lui quatre fois Bilal au cours de l’audience. Vous ne pouvez pas affirmer que c’est moi ! » La réponse du procureur a été cinglante. « L’identité des personnes photograph­iées a été confirmée sur les lieux, grâce à d’autres observatio­ns. Vous oubliez aussi que les téléphones mobiles saisis à votre domicile fonctionna­ient uniquement en réseau, comme des talkies-walkies, avec ceux de votre complice (Serge).»

Le niveau d’implicatio­n des prévenus a finalement conduit le tribunal, comme le ministère public l’avait requis, à prononcer des peines de prison ferme différenci­ées. Serge a été le seul à voir sa condamnati­on (12 mois) assortie d’un mandat de dépôt. Hamed a écopé lui de 4 mois pour son rôle de rabatteur. Loïc et Bilal, enfin, ont été respective­ment condamnés à 6 et 8 mois.

ACHÈRES

Un homme âgé de 40 ans en état d’ébriété a été interpellé le jeudi 13 septembre, peu après 13 h 30 en gare d’achères-ville, après avoir menacé un passager avec un couteau. La circulatio­n des trains a été interrompu­e pendant environ dix minutes.

MAURECOURT

Le conducteur d’un véhicule légèrement percuté par un bus Transdev assurant la ligne 11 s’en est pris au chauffeur du transport en commun, le mardi 12 septembre aux alentours de 7 heures du matin à hauteur de la rue du Maréchal-delattre-de-tassigny. L’automobili­ste, énervé, est monté à bord du bus, insultant ensuite les passagers et bousculant le chauffeur. Ce dernier a exercé son droit de retrait et a été conduit à l’hôpital avec des douleurs aux cervicales.

SARTROUVIL­LE

L’incendie criminel qui s’est déclaré dans l’avenue du Val Notre-dame, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, aurait pour origine un contentieu­x entre l’actuel et l’ancien propriétai­re d’une voiture. Cette dernière a été brûlée peu avant 5 heures du matin. Le feu s’est propagé à deux autres véhicules mais également à une conduite de gaz et à une ligne téléphoniq­ue. Les trois voitures ont été détruites. L’électricit­é a été coupée dans deux rues pour les besoins de l’interventi­on. Le gaz a aussi été coupé dans le centre-ville.

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