Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Un Sartrouvil­lois de 21 ans sur le toit du monde

- Basile Regoli

Raphaël Montoya, un nom à retenir. Le jeune sociétaire de Sartrouvil­le, licencié au club depuis 2013, est en train de s’affirmer comme l’un des grands espoirs du triathlon tricolore pour les prochaines années. En atteste, ce titre de champion du monde espoirs décroché vendredi aux Pays-bas. Une ligne de plus sur un palmarès déjà épais comme un dictionnai­re pour ce garçon qui fêtera ses 22 ans en novembre.

« La révélation de l’année »

Ce sacre mondial est le deuxième de sa carrière après celui déjà obtenu chez les juniors en 2014. « Il a gagné la course qu’il fallait, s’enthousias­me Denis Véron, le président sartrouvil­lois. Il a vraiment franchi un cap cette saison. On peut dire que c’est la révélation de l’année côté français. » Tout avait démarré en juin par une superbe médaille d’argent au championna­t d’europe Elite devant des garçons présents l’année d’avant aux Jeux de Rio. La suite a été du même acabit avec une série de résultats des plus prometteur­s sur le circuit mondial, dont notamment deux cinquièmes places sur des courses au Canada (Edmonton et Montréal).

Annoncé comme l’un des grands favoris pour le titre mondial chez les moins de 23 ans, Montoya n’a pas déçu. Après « une natation moyenne » selon ses dires, où il est sorti aux alentours de la vingtième place à une quarantain­e de secondes des premiers, il a ensuite « tout donné au début du vélo pour revenir sur le premier paquet » et ainsi conserver toutes ses chances d’être dans le coup pour la victoire finale. C’est finalement à pied, sa discipline de prédilecti­on (record à 29’36 au 10 km), qu’il a réussi à faire la différence à l’issue d’un sprint magistral avec le Pisciacais Dorian Coninx.

« Je suis super content, surtout qu’on fait le doublé, exulte Montoya. C’était une course avec une très grosse start-list. On était neuf dans les 50 premiers mondiaux. Je pense qu’il n’y en a pas eu beaucoup des championna­ts avec ce niveau. » De quoi donner encore un peu plus de crédit à ce titre, porte d’entrée avant d’accéder au très haut niveau. « L’objectif maintenant, ça va être pour lui d’être régulier la saison prochaine sur le circuit mondial », annonce Denis Véron qui ne veut pas s’avancer plus loin que 2018. « Tokyo, c’est encore dans trois ans. Il peut se passer pleins de choses d’ici là », ajoute-t-il.

Pour l’heure, le Sartrouvil­lois a encore quelques courses à son agenda dans les prochaines semaines. À commencer par la cinquième et dernière manche du championna­t de France des clubs ce dimanche à Nice, avant de prendre, dans la foulée, la direction de l’asie pour disputer une épreuve de coupe du monde en Chine (30 septembre).

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Raphaël Montoya (Sartrouvil­le) a battu au sprint pour l’or mondial son compatriot­e Dorian Coninx (Poissy).

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