Le Courrier des Yvelines (Poissy)
Inquiétudes autour des repas scolaires
Pour l’heure, rien d’officiel. Mais force est de constater que le sujet autour des cantines scolaires fait grincer quelques dents. Les deux cuisines centrales, Champfleury et Bretagne, dépassent le nombre homologué de repas réalisés, ce qui n’est pas autorisé par la réglementation. Lors du dernier comité de quartier Saint-louis, le maire Christophe Delrieu, aurait confirmé, selon l’association ASAEECC, qu’il prévoyait l’externalisation des repas dans la plupart des cantines scolaires de la ville.
Joint par téléphone, Christophe Delrieu précise : « Quand nous sommes arrivés en 2014, nous avions 400 repas de plus produits par la ville. Or, nous sommes tenus de respecter les normes et nous n’avons pas le droit de les produire. Il est envisagé de trouver une solution pour produire les repas qui sont en trop, soit en régie municipale avec un nouveau restaurant central, soit par une société de restauration, afin d’entrer dans la légalité. Nous sommes en pleine réflexion et ceux qui font courir le bruit d’une privatisation des cantines ont tout faux. »
« Choix idéologiques »
Eddie Ait, élu d’opposition, a vivement réagi sur le sujet : « Les agents, les écoliers, les parents et les enseignants n’ont pas à subir les conséquences des choix idéologiques et budgétaires de l’actuelle majorité municipale qui entraînent aujourd’hui une politique de rigueur. La qualité des repas servis dans les écoles de Carrières mérite mieux que le simple recours au moins-disant économique, mieux qu’une prise de position à l’emporte-pièce motivée par des considérations idéologiques. »
« L’appel à l’externalisation des repas pour nos enfants doit rester ponctuel et des investissements en cuisine doivent être envisagés afin de garder des repas de qualité et créer de l’emploi sur Carrières, estime de son côté Thierry Dornberger de l’association ASAEECC. Le fait de passer par un prestataire externe simplifie la gestion du personnel et enlève le problème de mise aux normes pour la municipalité. Mais au final, cela aura quand même un coût sur le prix des repas pour les parents et aussi certainement sur la qualité des repas, standardisés par le futur prestataire. »
Est-ce le résultat d’un manque d’anticipation ? D’un manque d’investissement dans les écoles ? Eddie Ait, ancien maire, assure pour sa part que son équipe « avait anticipé l’évolution démographique quand nous étions aux affaires afin de garantir la fabrication des repas nécessaires aux enfants dans les écoles ».