Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Mathilde Androuët, la nouvelle pasionaria du FN

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Mathilde Androuët (33 ans) a été portée à la présidence de la fédération frontiste des Yvelines le 18 septembre dernier. L’ancienne proche collaborat­rice de Florian Philippot, qui a gravi les échelons du parti en un temps record, ne manque pas d’ambitions

Une ascension fulgurante. Cinq ans après avoir intégré le Front national comme simple militante, Mathilde Androuët est aujourd’hui à la tête de la fédération des Yvelines. La conseillèr­e régionale de 33 ans succède à François Siméoni. Le conseiller municipal de Versailles a quitté le FN dans la foulée et rejoint « Les Patriotes », le mouvement lancé par Florian Philippot. Dans quelles conditions avez-vous été amenée à prendre la présidence de la fédération des Yvelines ?

Jean-lin Lacapelle (secrétaire général adjoint du FN et viceprésid­ent du groupe frontiste au conseil régional d’ile-de-france) m’a approché à ce sujet en juillet. Il y avait une volonté de rajeunir les fédération­s locales, notamment en Ile-de-france. Mon nom a été soumis au bureau politique le 18 septembre et j’ai été élue. Comment s’est déroulée la transition avec François Siméoni ?

Je n’ai jamais eu de différends avec lui. Il m’a transmis les dossiers, avant de rejoindre « Les Patriotes » et Florian Philippot. Vous avez été justement une très proche collaborat­rice de Florian Philippot. N’avez-vous pas été tentée de le suivre ?

J’ai vécu ce divorce si brutal comme un enfant qui voit ses parents se séparer. J’ai été appelé des deux côtés et ce moment a été douloureux. J’ai finalement choisi de rester avec Marine Le Pen car j’ai des doutes sur la viabilité du projet de Florian. Le FN est le meilleur levier pour redresser la France. En revanche, je ne suis pas de ceux qui crient avec la meute. Je garde une grande affection pour Florian. Quelle est votre politique ?

Défendre tous les Français, leurs droits mais aussi et surtout leur sécurité. Le FN, c’est justement un visage humain de la politique. Je suis très frappée par les renoncemen­ts du corps politique local, notamment dans les quartiers. On y entretient le communauta­risme à des seules fins de clientèle électorale­s. Quelle va être localement votre stratégie ?

Le FN n’est pas encore une force importante dans les Yvelines mais nous avons obtenu de très bons résultats dans certaines villes au 1er tour de la présidenti­elle vision qui sont des indicateur­s encouragea­nts. L’objectif est de mieux mailler le départemen­t, de le repolitise­r, mais aussi de jouer un rôle de lanceur d’alerte face au système de baronnies locales. La campagne des municipale­s est déjà lancée ?

Je compte en effet beaucoup m’appuyer sur l’exemple de Mantes-la-ville pour montrer qu’adopter le FN, ce n’est pas se tiermondis­er. Nous sommes aptes à assumer la gestion d’une municipali­té. Serez-vous candidate aux municipale­s, programmée­s pour l’heure en 2020 ?

Ce n’est pas tranché. Cela doit être discuté avec le bureau. Mais si on juge que ma candidatur­e est nécessaire, j’irai.

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