Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Braderie : la nouvelle formule peine à convaincre

- Jean-marc Cavé

L’an dernier, à la suite des attentats de Nice et du plan Vigipirate renforcé, la braderie de Houilles avait été tout simplement annulée. Longtemps considérée comme la deuxième plus importante braderie en France, après celle de Lille, la manifestat­ion yvelinoise a repris vie le 1er octobre dans un espace plus confiné, celui du parc Charles-de-gaulle.

Après contrôle des sacs et recherche d’objets métallique­s, nous pénétrons ce dimanche-là dans cette braderie new-look. Malgré un vrai temps d’automne et un crachin régulier, le public a répondu présent pour cette 44e édition, quoiqu’à des années-lumière de la grande époque. Mais le plaisir ne semblait pas être le même.

Moins convivial, manque d’espace, donc moins de monde et de ventes. Tel est en résumé l’avis de Sylvie, Ovilloise exposante depuis plus d’une dizaine d’années. Son regard reflète ceux que nous avons pu glaner autour des étals.

« C’est quand même mieux que rien »

« Comme je me doutais qu’il y aurait moins de monde, j’ai emporté moins de choses à vendre, poursuit Sylvie. Je regrette l’ancienne braderie, qui était plus conviviale. Lille a repris dans les rues, c’est dommage que Houilles n’ait pas fait la même chose. » « J’ai été très déçue de l’annulation l’année dernière et je regrette la braderie dans les rues, confirme Félicité, habituée à chiner depuis près de 30 ans. L’espace est plus réduit et le cheminemen­t plus compliqué. Mais même si ce n’est plus pareil, c’est quand même mieux que rien. »

Pragmatiqu­e, Sylvie pointe également quelques gênes d’ordre pratique. « À cause de Houilles-plage dans le parc, il n’y a plus de gazon et cela fait plus sale, surtout avec la pluie. Et surtout avant, dans la rue, on pouvait décharger devant notre stand. Là, j’ai dû faire quatre allers-retours et c’est très contraigna­nt. Si c’est encore dans le parc l’année prochaine, je ne referai pas la braderie. »

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