Trois conseillers municipaux montent au créneau

Tchérylène Mairet, conseillère municipale, électron libre au sein de la liste majoritaire Poissy de toutes nos forces, et Jeanne Pothier et Eric Falzon, de la liste d’opposition Vivons notre ville, partagent des craintes communes concernant trois sujets d’actualité à Poissy : la Zac Rouget-de-lisle, la densification urbaine et la problématique de la participation financière de la communauté urbaine dans le futur campus PSG et le tracé urbain du Tram 13 Express.

Tchérylène Mairet : « Cela fait au moins 25 ans qu’un projet d’aménagement dans cette zone est dans les tuyaux et que le frein à la construction est la pollution lourde des sols. Un accord a fini par être conclu avec les propriétaires des parcelles et l’aménageur Citallios a été désigné pour superviser le projet. Sauf qu’au conseil municipal du 26 juin, nous avons délibéré pour que l’aménageur diffère la construction car le niveau de pollution constaté était encore plus grave que prévu. C’est plutôt inquiétant. D’autant que les grues sont à l’oeuvre sur la première parcelle de la Zac, certes réputée saine. Mais ce programme de logements est en cours, une population va s’installer et être exposée à un chantier de dépollution très important, sous leur nez, sous leurs fenêtres. Sans parler du coût de la dépollution qui risque d’être plus cher du fait des mesures supplémentaires pour prendre en compte cette nouvelle population. Nous avons le sentiment que tout est fait à l’envers et que la population de Poissy n’est pas informée de la situation ni de la pollution des sols. Et les futurs acquéreurs qui ne sont pas informés ne sont pas en mesure de poser les bonnes questions. C’est un non-sens d’avoir autorisé le lancement de ces constructions alors qu’on aurait très bien pu attendre deux ans de plus, le temps de dépolluer le site. »

Les élus de Vivons notre ville ajoutent de leur côté qu’ils regrettent l’abandon du label éco-quartier associé au projet du temps de l’ancienne municipalité. « D’autant plus que le thème du label cette année est un cadre sain et sûr pour les habitants. »

« La politique de densification urbaine à Poissy devient une caricature, estime Tchérylène Mairet. Aucune ville n’irait au-delà de son programme local de l’habitat. L’objectif semble être purement comptable : augmenter les retombées fiscales. »

L’élue s’inquiète notamment des conséquences en termes de voirie des constructions en cours à La Coudraie auxquelles s’ajoutent celles à venir au centre Maurice-clerc. « Notre voirie est-elle capable d’accueillir cette frénésie immobilière ? »

Eric Falzon cite de son côté les constructions massives à Carrières-sous-poissy : « Tous ces nouveaux habitants ne prendront pas les transports en commun et cela va s’ajouter au trafic déjà dense de Poissy. »

Tchérylène Mairet regrette, par ailleurs, qu’aucune mesure de protection ne figure dans le plan local d’urbanisme pour protéger les 20 % de logements individuels à Poissy face aux tentations de bâtir à la place des logements collectifs, notamment des F3.

Tchérylène Mairet, opposée au tracé urbain du Tram 13 express : « La communauté urbaine n’a pas une planche à billets. Aux petites communes qui demandent à GPS & O de renouveler des candélabres, la communauté urbaine répond qu’elle n’a pas beaucoup de moyens et que si elle peut faire des économies, elle en fera. Parallèlement à cela, GPS & O se retrouvera avec la maîtrise d’ouvrage en matière de réseaux et voirie sur le projet de campus PSG et en soutien financier au nom de sa compétence voirie pour le tracé urbain du Tram 13 Express. Comment vont réagir les élus communautaires ? Je m’interroge. »