Soirées Boom-bap et rock indé français à La Clef de Saint-germain-en-laye

La Clef propose deux rendezvous musicaux ce week-end.

▲Vendredi 6 octobre à 20 h 30 : Caballero et Jeanjass.

Pour ce match France-belgique, deux dignes ambassadeurs de leurs disciplines respectives : boom-bap vs beatbox

Issus de la vague rap belge qui déferle en France depuis deux ans, Caballero & Jeanjass écument les scènes à coup de trap et de boom-bap, courant que Caballero compare à une paire de baskets blanches : un style qui ne se démodera jamais. Ses potes de Deen Burbigo, Lomepal, Damso ou encore Roméo Elvis ont sorti en mai leur Double Hélice 2, considéré parmi les meilleurs albums de rap francophone en 2017. Ils se distinguent par leurs textes imprégnés d’ego trip et d’humour, car selon eux il n’y a rien de sérieux dans la vie.

Côté français, Saro (beatboxer-chanteur rennais de 26 ans) a été sacré champion du monde lors de du Grand Beatbox Battle 2017. Accompagné de son seul looper, il crée ses beats vocaux sur lesquels il pose mélodies et textes : entre trap, bass music et electro, il casse les codes de la discipline et l’emmène dans une autre dimension avec une performance à couper le souffle.

Tarifs : 10 à 16€.

▲Samedi 7 octobre à 20 h 30 : Cannibale, Villejuif Underground, Orval Carlos Sibelius

La Clef accueillera trois figures emblématiques et inclassables du label Born Bad Records, étendard de l’indé rock français, qui fête ses 10 ans d’activisme tous azimuts.

Cannibale propose un singulier brassage de rugosités garage et de résonances tropicales. Les mélodies ne manquent pas, une transe s’impose face à l’entêtement des cadences et à une voix lead pénétrante. Sur scène, ces quatre Normands livrent des sets mémorables en faisant corps avec leur public dans la moiteur d’une canopée urbaine.

Villejuif Underground est né d’une rencontre entre un Australien et un trio du Sud de Paris. Ils aiment Lou Reed sans s’inspirer du Velvet, font une sorte de rock au croisement du post-punk et du trash-disco et prennent leurs racines dans une culture clairement garage.

Orval Carlos Sibelius est l’enfant légitime d’un esprit sombre et d’une parole fantasque. Ce projectionniste de métier nous balade avec ses trois compagnons dans une pop francophone aguichante grimée de psychédélisme. On se laissera surprendre à sourire et sautiller sur des visions introspectives drôlement désespérées.

Tarifs : 13 à 16€.